Critiqué par l’aile gauche des Marcheurs, Macron se devait de réagir et de montrer qu’il marche sur des deux jambes, la droite mais aussi la gauche. Et tenter de gommer l’image qui s’est profondément incrustée dans l’esprit des Français, qui voient en lui le président des riches.
Quoi de mieux dans ce cas que de ressortir ce qui était la mesure phare de son programme santé, à savoir la mise en place progressive, d’ici au 1er janvier 2021 -eh oui, ce n’est pas pour demain- d’offres de lunettes, de prothèses dentaires et auditives, avec un « reste à charge zéro ». Autrement dit pour lesquelles le patient n’aura rien à payer.
Présenté comme ça, ça a l’air attrayant, surtout que le président de la République a tenu à préciser que cela devait se faire sans augmentation des cotisations des mutuelles.
Il est malheureusement probable que ce sera impossible et que l’on assistera à une sorte de bonneteau fiscal : je donne l’illusion de baisser d’un côté… pour mieux augmenter de l’autre. Car il est une règle en économie qui est incontournable : Quand on dépense plus, il faut bien que quelqu’un paye ! Et cette mesure, de l’avis de la plupart des économistes, devrait coûter 1,7 milliards d’euros.
La Sécu devrait mettre 200 millions. En n’oubliant pas au passage que la Sécu, c’est nous et qu’en cas de déficit, c’est l’Etat, donc nous, qui le comblons…
Restent donc les mutuelles. Mais, contrairement à une idée reçue, ces dernières ne roulent pas sur l’or. Elles sont tout juste bénéficiaires. Et espérer, comme le fait Emmanuel Macron, que ce serait elles qui remboursent les 1,5 milliard, à la louche, qui manqueraient, relève du vœu pieux. A moins, plus prosaïquement, qu’il n’essaie de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Le président de la Fédération nationale de la mutualité française lui a déjà fait savoir qu’il n’y avait pas beaucoup d’économies à espérer d’une concurrence accrue entre les mutuelles. Pour lui, la solution passe par un effort des fabricants de lunettes et de prothèses, dentaires et auditives. Mais même si on y parvient, ce qui n’est pas gagné, il faudrait malgré tout selon lui augmenter sensiblement les cotisations des mutuelles.
Augmentation qui serait d’environ 3%, mais sans tenir compte de l’inflation que connait le secteur des frais de santé. Ils ont augmenté en 2017 de 2 à 5 % selon les types de contrats, et les experts tablent sur des hausses de 3 à 4% pour 2018.
Pour résumer, les Français économiseront environ 1700 euros pour s'équiper en prothèses auditives, 200 euros pour une couronne dentaire et 65 euros pour des lunettes. Tout en sachant qu’on ne change pas de lunettes ou de prothèse auditive tous les ans. Et en contre-partie, ils verront probablement leurs cotisations de mutuelle exploser. Certains seront gagnants, mais il est à craindre qu’il n’y ait beaucoup de perdants. Comme d’habitude…
Quoi de mieux dans ce cas que de ressortir ce qui était la mesure phare de son programme santé, à savoir la mise en place progressive, d’ici au 1er janvier 2021 -eh oui, ce n’est pas pour demain- d’offres de lunettes, de prothèses dentaires et auditives, avec un « reste à charge zéro ». Autrement dit pour lesquelles le patient n’aura rien à payer.
Présenté comme ça, ça a l’air attrayant, surtout que le président de la République a tenu à préciser que cela devait se faire sans augmentation des cotisations des mutuelles.
Il est malheureusement probable que ce sera impossible et que l’on assistera à une sorte de bonneteau fiscal : je donne l’illusion de baisser d’un côté… pour mieux augmenter de l’autre. Car il est une règle en économie qui est incontournable : Quand on dépense plus, il faut bien que quelqu’un paye ! Et cette mesure, de l’avis de la plupart des économistes, devrait coûter 1,7 milliards d’euros.
La Sécu devrait mettre 200 millions. En n’oubliant pas au passage que la Sécu, c’est nous et qu’en cas de déficit, c’est l’Etat, donc nous, qui le comblons…
Restent donc les mutuelles. Mais, contrairement à une idée reçue, ces dernières ne roulent pas sur l’or. Elles sont tout juste bénéficiaires. Et espérer, comme le fait Emmanuel Macron, que ce serait elles qui remboursent les 1,5 milliard, à la louche, qui manqueraient, relève du vœu pieux. A moins, plus prosaïquement, qu’il n’essaie de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Le président de la Fédération nationale de la mutualité française lui a déjà fait savoir qu’il n’y avait pas beaucoup d’économies à espérer d’une concurrence accrue entre les mutuelles. Pour lui, la solution passe par un effort des fabricants de lunettes et de prothèses, dentaires et auditives. Mais même si on y parvient, ce qui n’est pas gagné, il faudrait malgré tout selon lui augmenter sensiblement les cotisations des mutuelles.
Augmentation qui serait d’environ 3%, mais sans tenir compte de l’inflation que connait le secteur des frais de santé. Ils ont augmenté en 2017 de 2 à 5 % selon les types de contrats, et les experts tablent sur des hausses de 3 à 4% pour 2018.
Pour résumer, les Français économiseront environ 1700 euros pour s'équiper en prothèses auditives, 200 euros pour une couronne dentaire et 65 euros pour des lunettes. Tout en sachant qu’on ne change pas de lunettes ou de prothèse auditive tous les ans. Et en contre-partie, ils verront probablement leurs cotisations de mutuelle exploser. Certains seront gagnants, mais il est à craindre qu’il n’y ait beaucoup de perdants. Comme d’habitude…