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[L’édito de Pierrot Dupuy] Comment cette situation peut-elle perdurer depuis tant d’années ?

Difficile de ne pas revenir, une fois de plus ce matin, sur les incidents qui ont émaillé la manifestation de dimanche à l’Hermitage, aux cours desquels deux restaurants ont subi des dégradations.   Première question, à la base de tout : Ces restaurants sont-ils oui ou non illégaux ? Le tribunal administratif, le 16 mars dernier a […]

Ecrit par zinfos974 – le mardi 10 avril 2018 à 09H52

[L'édito de Pierrot Dupuy] Comment cette situation peut-elle perdurer depuis tant d'années ?Difficile de ne pas revenir, une fois de plus ce matin, sur les incidents qui ont émaillé la manifestation de dimanche à l’Hermitage, aux cours desquels deux restaurants ont subi des dégradations.
 
Première question, à la base de tout : Ces restaurants sont-ils oui ou non illégaux ? Le tribunal administratif, le 16 mars dernier a répondu que oui au motif, entre autres, qu’ils ne respectent pas la loi. A savoir que les structures doivent être démontables, alors qu’elles sont tous construites en dur, et qu’elles ne peuvent offrir que de la restauration rapide, alors qu’elles proposent toutes des plats cuisinés, réalisés dans leurs propres cuisines.
 
Donc, la cause est entendue.
 
Mais alors, pourquoi diable la mairie a-t-elle laissé perdurer cette situation jusqu’à aujourd’hui ? Là encore, la réponse est simple. J’appellerai ça le syndrome du nouveau maire. Quand un maire est élu, tous les projets de son prédécesseur doivent être jetés à la poubelle. Et tant pis si des millions ont déjà été dépensés en études.
 
Alain Bénard dans les années 2000 avait souhaité la démolition des restaurants. Huguette Bello, quand elle est arrivée, a sorti son propre projet, qui prévoyait leur déménagement dans de nouveaux bâtiments, à étage, en retrait de la plage. Joseph Sinimalé a tout mis à la poubelle, et est parti sur l’idée de paillotes. Lesquelles verront le jour en 2020, année d’élections municipales. Il ne manquerait plus que le nouveau maire décide de tout revoir et c’est comme ça que les propriétaires de restaurants gagnent quelques années, puis encore quelques années.
 
Un autre exemple tout aussi édifiant : le Pôle océan à Saint-Denis avait été initié par Auguste Legros dans les années 80. L’idée a ensuite été reprise par Gilbert Annette, puis par Michel Tamaya devenu maire en 1994. A son arrivée, René-Paul Victoria a tenu à y apporter sa touche personnelle. Et Gilbert Annette, en 2008, a décidé de tout revoir de fond en comble. Résultat : plus de 35 ans après, le Barachois est toujours une verrue immonde qui défigure Saint-Denis et la ville est toujours dans l’attente des milliers de logements promis…
 
Mais revenons à nos restaurants de l’Hermitage. Le préfet l’avait promis, il l’a fait. Un homme, celui qui s’était apparemment servi d’une masse pour dégrader un restaurant dimanche, a été interpellé le soir même et placé en garde à vue. Ce qui ne fera que renforcer le sentiment d’une justice à deux vitesses parmi certaines classes de la population. La prison pour les plus pauvres, souvent assimilés aux Réunionnais, et l’impunité pour les gros zozos, souvent assimilés aux Zoreils.
 
Et voilà comment on créée artificiellement une fracture du fameux vivre ensemble !
 
Ah, si seulement la DEAL, un service de la préfecture, n’avait pas accordé de façon si illégale les fameuses AOT, si seulement le préfet avait eu le courage de faire appliquer une décision de justice, on n’en serait pas arrivé là. On peut toujours rêver…

 

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