Le gouvernement a reçu hier les conclusions de plusieurs groupes de travail qui se sont penchés depuis plusieurs semaines sur la lutte contre la pauvreté.
L'une des propositions les plus marquantes est la distribution gratuite de petits déjeuners pour les écoliers des zones d'éducation prioritaire (Rep et Rep+), là où les classes de CP et CE1 sont déjà dédoublées.
Apparemment, le gouvernement s’apprêterait à appliquer cette mesure dès la prochaine rentrée. Ce petit-déjeuner serait constitué d’un fruit, d’un verre de lait et d’une tartine.
Certains de ces élèves arrivent en effet le ventre vide et ne mangent rien jusqu'au repas du midi. Une étude du CREDOC de 2015 montrait que cela concernait en moyenne 3,4 enfants par classe au primaire et jusqu'à 5,2 dans les Rep+.
Olivier Veran, le député La République en Marche à l’origine de cette proposition, assure que cette mesure ne nécessite pas une loi pour être mise en pratique. Il suffit, selon lui, de débloquer un fonds de 10 millions d'euros, soit entre 2.000 et 5.000 euros par école.
Cette somme serait adressée directement à l'école qui se chargerait de l'organisation du petit déjeuner. Il serait pris pour commencer la journée de classe car il ne faut pas négliger la valeur pédagogique du moment. Certains enseignants qui mettent déjà en place des choses similaires en profitent pour prendre le temps de discuter avec les enfants, de faire de l'éducation à la santé ou à la nutrition", ajoute Olivier Veran.
On ne peut qu’approuver cette mesure. Qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler aux plus anciens d’entre nous le fameux « lait Debré », fait à partir de lait en poudre, que l’on distribuait tous les matins, dans les années 60, aux enfants des écoles de la Réunion.
Mais la question qu’on peut se poser, c’est : Est-ce que Emmanuel Macron va s’arrêter en si bon chemin ? Tant qu’à faire à imiter Debré, ne risque-t-il pas d’aller au bout du système en réinstaurant par exemple la cantine gratuite dans les écoles, financée par un prélèvement sur les allocations familiales ? Vous vous souvenez, il s’agissait alors du FASO, le Fonds d’Action Sociale Obligatoire.
Ce fameux FASO avait été au cœur de la bataille farouche menée dans les années 80 d’un côté par les départementalistes derrière Michel Debré et Jean-Paul Virapoullé au nom de la parité sociale, et de l’autre par Paul Vergès qui en réclamait la disparition au nom de l’égalité sociale.
Vous connaissez la fin de l’histoire : l’égalité sociale l’a emporté. Le FASO a été dissous et les femmes réunionnaises ont enfin touché les mêmes allocations familiales qu’en métropole.
Ce serait un sacré retournement de l’histoire si, au nom de la lutte contre la pauvreté, on réinstituait un système de financement des petits déjeuners et des cantines gratuites, au travers d’un prélèvement sur les allocations familiales.
On n’en est pas là, mais on ne peut malgré tout s’empêcher d’y penser !
L'une des propositions les plus marquantes est la distribution gratuite de petits déjeuners pour les écoliers des zones d'éducation prioritaire (Rep et Rep+), là où les classes de CP et CE1 sont déjà dédoublées.
Apparemment, le gouvernement s’apprêterait à appliquer cette mesure dès la prochaine rentrée. Ce petit-déjeuner serait constitué d’un fruit, d’un verre de lait et d’une tartine.
Certains de ces élèves arrivent en effet le ventre vide et ne mangent rien jusqu'au repas du midi. Une étude du CREDOC de 2015 montrait que cela concernait en moyenne 3,4 enfants par classe au primaire et jusqu'à 5,2 dans les Rep+.
Olivier Veran, le député La République en Marche à l’origine de cette proposition, assure que cette mesure ne nécessite pas une loi pour être mise en pratique. Il suffit, selon lui, de débloquer un fonds de 10 millions d'euros, soit entre 2.000 et 5.000 euros par école.
Cette somme serait adressée directement à l'école qui se chargerait de l'organisation du petit déjeuner. Il serait pris pour commencer la journée de classe car il ne faut pas négliger la valeur pédagogique du moment. Certains enseignants qui mettent déjà en place des choses similaires en profitent pour prendre le temps de discuter avec les enfants, de faire de l'éducation à la santé ou à la nutrition", ajoute Olivier Veran.
On ne peut qu’approuver cette mesure. Qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler aux plus anciens d’entre nous le fameux « lait Debré », fait à partir de lait en poudre, que l’on distribuait tous les matins, dans les années 60, aux enfants des écoles de la Réunion.
Mais la question qu’on peut se poser, c’est : Est-ce que Emmanuel Macron va s’arrêter en si bon chemin ? Tant qu’à faire à imiter Debré, ne risque-t-il pas d’aller au bout du système en réinstaurant par exemple la cantine gratuite dans les écoles, financée par un prélèvement sur les allocations familiales ? Vous vous souvenez, il s’agissait alors du FASO, le Fonds d’Action Sociale Obligatoire.
Ce fameux FASO avait été au cœur de la bataille farouche menée dans les années 80 d’un côté par les départementalistes derrière Michel Debré et Jean-Paul Virapoullé au nom de la parité sociale, et de l’autre par Paul Vergès qui en réclamait la disparition au nom de l’égalité sociale.
Vous connaissez la fin de l’histoire : l’égalité sociale l’a emporté. Le FASO a été dissous et les femmes réunionnaises ont enfin touché les mêmes allocations familiales qu’en métropole.
Ce serait un sacré retournement de l’histoire si, au nom de la lutte contre la pauvreté, on réinstituait un système de financement des petits déjeuners et des cantines gratuites, au travers d’un prélèvement sur les allocations familiales.
On n’en est pas là, mais on ne peut malgré tout s’empêcher d’y penser !