Le point d’étape post-Gilets jaunes exposé ce dimanche matin en préfecture a été l’occasion pour la ministre des Outre-mer d’ouvrir un autre sujet sensible : celui du travail au noir.
La ministre a pris appui sur le rapport du Conseil économique, social et environnemental régional pour développer son argumentation.
« J’ai lu l’intégralité de leur rapport », annonce la ministre qui retient les deux priorités édictées par les membres du CESER. « Il y a deux effets sur lesquels il nous faut agir : La baisse des prix et vous avez vu qu’on y travaillait et que ça ne se réglerait pas en trois secondes. On a réussi à faire baisser le Bouclier qualité prix et j’espère faire baisser d’autres tarifs et lutter contre les monopoles », a-t-elle rappelé.
« Se dire un certain nombre de vérités »
Outre la baisse des prix, la synthèse du CESER s’applique à promouvoir la production péi pour favoriser la création d’emplois.
« Produire davantage local, c’est l’essentiel du rapport du CESER. Ça veut dire quoi produire davantage ? Sans doute de meilleurs prix mais ça veut dire aussi de l’emploi. Ce deuxième volet – et c’est la priorité du Président de la République – c’est que l’emploi soit toujours plus payé que les minima sociaux. C’est ça qu’il faut qu’on arrive à faire. Et puis c’est lutter contre tout ce qui est informel dans ce pays, toute l’économie informelle du territoire. Parce qu’elle existe ! Et peut être se dire un certain nombre de vérités sur ces choses. Et moi c’est ce que je veux savoir dans les deux – trois mois qui viennent. Et à partir de là il y aura un certain nombre de décisions qui vont peut être surprendre mais qui deviendront des évidences, et de l’emploi qui pourra se créer », a-t-elle lancé à la fin de sa toute première intervention de ce déplacement sur trois jours à La Réunion.
Ce mardi à Saint-Pierre, la ministre assistera justement à une séquence consacrée à l’emploi lors d’une visite d’une entreprise de production locale.