Redressement escompté de l’activité
Dans le détail, « l’indicateur du climat des affaires (ICA) établi au travers de l’enquête d’opinion menée par l’IEDOM, atteint en moyenne 96 points contre 104 points en 2017 », indique l’Iedom. Une évolution qui s’explique « par le décrochage de l’ICA au quatrième trimestre, de plus de 15 points, tandis qu’il se maintenait à 100 sur les trimestres précédents ».
Selon l’enquête de conjoncture, « les perspectives pour le premier trimestre 2019 apparaissent toutefois nettement moins défavorables, avec un redressement escompté de l’activité », est-il précisé.
Pour ce qui est de la consommation des ménages, elle reste globalement dynamique, notamment le marché des véhicules de tourisme. Les investissements restent en hausse, soutenus par le financement bancaire. « En revanche, l’emploi salarié total baisse pour la première fois depuis neuf ans en lien avec la forte diminution des contrats aidés et le taux de chômage progresse », précise l’Institut.
Activité globalement favorable dans la plupart des secteurs
En dépit du ralentissement sur la fin d’année, l’activité économique est jugée globalement favorable dans la plupart des secteurs. « Le secteur primaire connait une année mitigée, avec une bonne saison pour la culture fruitière et la production animale, mais une campagne cannière catastrophique. Cette dernière impacte également l’industrie sucrière dont les exportations diminuent fortement ». Du côté du BTP, « l’activité se maintient grâce à la Nouvelle route du littoral ». En revanche, l’institut note que le bâtiment fléchit, en particulier la construction de logements sociaux.
L’activité des services marchands est quant à elle « globalement favorable ». Le secteur touristique jouit d’une très bonne année avec une progression du nombre de touristes extérieurs et des recettes, mais un léger recul de la fréquentation hôtelière.
Un fort potentiel et des filières stratégiques à développer
Les conditions financières favorisent en outre le financement de l’économie. Les encours de crédits et les actifs financiers continuent ainsi de progresser à un rythme élevé bien qu’en décélération par rapport à 2017, souligne la synthèse.
La crise des Gilets jaunes a toutefois marqué la fin de l’année 2018 et laisse planer des incertitudes sur 2019. « Si l’activité a repris depuis, la résilience des entreprises face aux difficultés financières auxquelles elles ont dû faire face sera déterminante pour la suite », indique l’Iedom, avant de conclure :
« Le chômage élevé, la cherté de la vie, les inégalités qui persistent, restent des éléments marquants de la société réunionnaise. L’économie réunionnaise revêt d’un fort potentiel avec des filières stratégiques à développer ».