L’échange marchandises, qui est aux sociétés ce qu’est le troc aux particuliers, permet à une entreprise d’acheter des biens ou des services qui lui sont nécessaires en finançant cet achat par la vente de ses propres produits. Elle acquiert alors des produits pour un certain prix, contracte ainsi une dette monétaire qui sera éteinte par la vente de ses propres produits réalisée en échange.
Ce développement repose, en pratique, sur l’existence d’intermédiaires ou plates-formes spécialisées. Ces derniers organisent un véritable marché en permettant l’échange d’une large gamme de produits ou de services entre des entreprises de secteurs différents. C’est ce que les professionnels de l’entreprise TEC ont expliqué au cours d’une conférence présentant les atouts de l’échange marchandise, en temps de crise.
Aussi bien pour le petit artisan qu’une plus grosse entreprise, il est aujourd’hui nécessaire de trouver de nouveaux moyens de paiements qui permettent de faire des économies. L’échange marchandises entre entreprises offre l’opportunité d’attirer des nouveaux clients. Marie Fo-Yam, secrétaire de direction chez Fo-Yam témoigne : « Nous opérons ces échanges depuis dix ans. Disons que c’est une solution qui nous apporte des clients en plus. C’est un point important, surtout dans le contexte de crise que nous traversons« .
De même, Stanislas Hervé, gérant de Sun 7 pratique l’échange marchandise « depuis la création de mon entreprise : cela fait sept ans. C’est une solution efficace qui m’a beaucoup aidé au démarrage de mon activité. Cela me permet des faire des investissements sans utiliser de trésorerie, et d’acquérir de nouveaux clients« .
Jacques Tanguy, PDG de BSO, entreprise de bâtiment et travaux publics, explique que « l’échange marchandises comme moyen de paiement, c’est une solution pratique qui nous permet d’aborder une certaine clientèle à laquelle nous n’avions pas accès. C’est un outil original qui nous sert surtout pour des petits achats à moindre coût. »
A tour de rôle, l’entreprise est client puis devient fournisseur. S’établit une relation de partenariat qui nécessite tout de même une évolution des mentalités dans un environnement économique régi presqu’uniquement par des rapports de forces.
Ecouter ci-dessous l’interview de Yann de Pompignan, directeur de Tec OI