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L’avocat de Patrice Nirlo met en avant la « carence des services de l’Etat »

La Cour d’assises devait fixer ce lundi après-midi le montant des indemnités réclamées à l’ex-caporal Patrice Nirlo. Mais en l’absence d’un avocat parisien, cette audience se tiendra finalement en février 2018. Une date qui devrait être précisée lors d’une audience de relais en novembre prochain. Rappelons que l’ex sapeur-pompier pyromane avait été condamné en février […]

Ecrit par SH – le lundi 02 octobre 2017 à 14H49

La Cour d’assises devait fixer ce lundi après-midi le montant des indemnités réclamées à l’ex-caporal Patrice Nirlo. Mais en l’absence d’un avocat parisien, cette audience se tiendra finalement en février 2018. Une date qui devrait être précisée lors d’une audience de relais en novembre prochain.

Rappelons que l’ex sapeur-pompier pyromane avait été condamné en février dernier à 12 années de réclusion criminelle devant cette même cour d’assises pour les incendies volontaires du massif du Maïdo. 

Les parties civiles comprenant l’ONF, le Parc national et le SDIS réclament à l’ex-soldat du feu pas moins de 71 millions d’euros. 

L’avocat du condamné, Me Georges-André Hoarau, a d’une part affirmé qu’il y avait un doute sur la somme réclamée, oscillant entre 65 et 71 millions d’euros. Rappelant au passage qu’il s’agit ici d’une demande inédite en France, de par la somme et la variété des demandes. 

Et l’avocat de tenter de démonter le calcul de cette gigantesque somme en s’appuyant sur un rapport du SDIS faisant par exemple état de frais de restauration – à hauteur de 5000 euros – chez le restaurant Doudou deux ans après l’incendie. Des sommes dépensées par des équipes de pompiers toujours en charge à cette date de la surveillance d’une reprise du feu sous le massif, a ironisé l’avocat saint-pierrois.

« On a envie de se faire plaisir et de créer de la jurisprudence. Mais il y a des crimes contre l’environnement en Corse et en métropole ou des milliers d’hectares sont détruits et on ne demande rien à personne. Pourquoi dans ce cas-ci on se mettrait tout à coup à innover? » demande-t-il, même si la jurisprudence ne devrait pas « venir que de l’extérieur et qu’il n’y a pas vraiment de cadre juridique concernant l’environnement ».

Pour Me Georges André Hoarau, la somme est tellement vertigineuse qu’il reviendra à l’Etat de régler la note. Mais il précise que les préjudices environnementaux ne sont pas pris en charge par le fonds de garantie. Il ajoute aussi que l’ampleur du feu du Maïdo résulte de la « carence des services de l’Etat qui ne dispose pas du même dispositif feu de forêt à la Réunion qu’en province ou en Corse », d’où la responsabilité de l’Etat, avant de rappeler la réponse tardive de l’Etat pour mobiliser à l’époque le Dash 8, également.

Sa réaction à la sortie de l’audience :

 

 

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