Après avoir quitté le berceau de l’humanité il y a fort longtemps, la lignée humaine moderne occupait la quasi-totalité des terres émergées de la planète il y a environ 40.000 ans. Il y a moins de 5.000 ans, le continent eurasien vit apparaître les premiers comptables. Mais les notions de bénéfice, charges, concurrence, crédit, dette, emprunt, intérêt, plus-value, salaire, valeur, réserve, spéculation, etc. ne pénétrèrent les esprits que très progressivement. Le Moyen et l’Extrême Orient furent les premiers à maîtriser ces notions, le continent africain fût probablement le dernier. Cela commença par les régions tempérées et froides du globe où il était nécessaire de faire des réserves pour l’hiver et ces notions pénétrèrent très lentement et très progressivement les régions plus chaudes ne connaissant pas les hivers improductifs.
Parti d’un relatif égalitarisme (les premiers humains n’étaient soumis qu’à la pression de la nature et de leur environnement immédiat), l’homme, en utilisant un nouvel outil intellectuel (la finance), trouva un nouveau maître. Ainsi naquit l’inégalité et le combat pour la vie fut tout autre. Progressivement, les possesseurs de réserves s’en sont servi pour asservir d’autres humains et, dans certains cas, leur octroient un salaire en compensation d’un travail. D’autres humains sont asservis par la force. Plus tard on appela cela l’esclavage.
Depuis plus de 2.000 ans, le combat entre les possédants et les autres, est toujours le même : « Je négocie des produits que je fais cultiver ou produire par des salariés. Pour écouler facilement mes produits dans le Monde, il faut qu’ils soient moins chers que ceux de mes concurrents. Il est donc impératif que mes charges -principalement les salaires – soient réduites au maximum. De cette problématique sont nés – après diverses révolutions dans le Monde – des groupes de salariés qui défendent, eux aussi, leur droit de vivre, autrement dit, leur salaire. Il s’agit des syndicats.
Le combat fratricide mondial auquel nous assistons aujourd’hui, se résume donc de la façon suivante : « Si je paye davantage mes salariés, je suis obligé d’augmenter mes prix. Je perds des parts de marché et, à terme, mon entreprise disparaît. Si je les paye moins, ils finissent par se révolter et mon entreprise risque également de disparaître.
Que le nouvel Alexandre qui connaît la solution pour trancher ce nœud gordien, se lève. Il aura probablement réussi à apaiser une humanité qui en a bien besoin.