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L’austérité sociale !

Quand le budget d’austérité sévit, la protection sociale et les services publics trinquent ! Le gouvernement a décidé de faire 50 milliards d’euros d’économie sur 3 ans (2015-2017). Il s’agit de payer le cadeau du pacte « d’irresponsabilité » au patronat et de répondre à Bruxelles dont le gouvernement a entériné les orientations en validant les traités. L’Etat, […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 27 octobre 2014 à 09H47

Quand le budget d’austérité sévit, la protection sociale et les services publics trinquent !

Le gouvernement a décidé de faire 50 milliards d’euros d’économie sur 3 ans (2015-2017). Il s’agit de payer le cadeau du pacte « d’irresponsabilité » au patronat et de répondre à Bruxelles dont le gouvernement a entériné les orientations en validant les traités. L’Etat, les collectivités territoriales et la protection sociale seront les principales sources de ces économies. Bref, l’objectif est de rogner sur tout ce qui concerne les services publics et tout ce qui est utile aux besoins de la population.

La Commission européenne, au travers de ses recommandations du mois de juin 2014, dictait déjà ses orientations, et pourrait réclamer un tour de vis supplémentaire de 8 milliards sur le budget 2015. Le projet de loi de finances est clair : l’objectif de réduction de 21 milliards d’euros doit se traduire par une baisse de 7,7 milliards pour l’Etat, une baisse de 3,7 milliards pour les collectivités territoriales et de 9,6 milliards pour la protection sociale !

Et le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ?
Comme chaque année, le parlement débat du budget de la Sécurité sociale. Cette année, la réduction de 9,6 milliards doit porter sur les dépenses de l’assurance maladie pour 3,2 milliards et sur les autres dépenses de la protection sociale pour 6,4 milliards d’euros ! Ainsi les dépenses sur la famille, l’assurance maladie et les retraites seront rognées.

Et le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ? 
Comme chaque année, le parlement débat du budget de la Sécurité sociale. Cette année, la réduction de 9,6 milliards doit porter sur les dépenses de l’assurance maladie pour 3,2 milliards et sur les autres dépenses de la protection sociale pour 6,4 milliards d’euros ! Ainsi les dépenses sur la famille, l’assurance maladie et les retraites seront rognées.
– La baisse des allocations familiales pour les familles n’est pas une mesure de justice sociale, c’est une mesure d’économie. Deux poids, deux mesures et des vases communicants… Pendant que les familles sont ponctionnées, le gouvernement n’hésite
pas à baisser les cotisations patronales d’allocations familiales.

Du côté de la santé ce n’est pas mieux !
Réduire la voilure de 3,2 milliards, une paille ! En premier lieu, c’est l’hôpital public qui va être encore une fois ponctionné et donc fragilisé. Fermetures d’hôpitaux, suppressions de personnel et de lits vont s’accélérer.
Les mobilisations dans les hôpitaux au niveau national sont là pour montrer à quel point la situation est déjà tendue pour le personnel comme pour les patients. S’il n’y a pas d’attaque frontale sur les remboursements de soins ou de médicaments, le gouvernement racle les fonds de tiroir. Il va modifier le calcul du capital-décès qui bénéficie aux personnes dont le conjoint vient de décéder et conduire à une baisse pour de nombreux assurés (160 millions d’euros).

Le gouvernement a fixé des économies sur la gestion des organismes de Sécurité sociale (1,2 milliard en 3 ans dont 0,5 milliard pour 2015) : suppression de 4 490 emplois dans l’assurance maladie de 2014 à 2017 après 16 000 depuis 10 ans. Ce qui entraîne la réduction du nombre des centres d’accueil et dégrade la qualité du service rendu à l’usager (allongement des délais de
versement des prestations) !
C’est aussi une réduction des budgets de l’action sanitaire et sociale et des aides qui touchent les plus démunis.
Comment croire aux discours, sur le renforcement de l’accès aux soins et aux droits ? La réalité, c’est la réduction des droits et des prestations.

Les retraites ? On n’a pas fini d’en reparler !
Le gouvernement se vante de revaloriser les petites retraites : une prime à versement unique de 40 € pour les pensions inférieures à 1 200 € et une revalorisation de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ex minimum vieillesse) à 800 €, mais il augmente la CSG de toutes les autres ! 
Cette aumône est très mal ressentie par les intéressé-es, surtout lorsqu’ils ont subi une hausse importante d’impôts : par la suppression de la demi-part aux veufs et aux veuves, par la fiscalisation du supplément de 10 % de la pension compensant en partie les interruptions de carrière pour avoir élevé au moins 3 enfants…
Dans les cartons du gouvernement et de Bruxelles traînent encore des pistes : le prolongement du gel du montant des retraites par exemple… des raisons de surveiller de près et d’agir. 

Le patronat profite depuis des années d’exonérations fiscales et sociales au nom du dogme libéral de la compétitivité pour retrouver la sacro sainte croissance.
La collectivité paye à sa place par l’impôt, la baisse des prestations sociales, et le recul des droits sociaux. Non content de capter les richesses produites par les salarie-és pour augmenter le taux de profit et verser des dividendes indécents aux actionnaires, le patronat continue à licencier, à précariser.
Les exonérations de cotisations sociales patronales ne favorisent pas la création d’emplois et sont un puits sans fonds !
Et comme cela ne suffisait pas, le gouvernement revient à la charge sur le travail le dimanche en voulant passer de 5 à 12 dimanches annuels et rebaptiser le travail de nuit en travail du soir pour étendre les horaires d’ouverture. Avec un pouvoir d’achat en berne, ce n’est pas cela qui va relancer l’activité et créer des emplois.
Pire, les salarié-es, notamment les femmes, vont payer le prix fort par une hausse de l’emploi précaire et l’aggravation de leurs conditions de vies.
Même les chômeurs-euses sont jugé-es non rentables ! Les huit millions de chômeurs-euses et de précaires qui galèrent apprécieront les propos du gouvernement et du patronat sur un système d’indemnisation trop généreux ! Un peu moins de la moitié des inscrit-es à Pôle Emploi sont indemnisé-es. C’est à ceux qui licencient et précarisent de payer par des sur- cotisations patronales, ce ne sont pas aux chômeurs-euses de sombrer un peu plus dans la misère.

 

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