Marthe Ralisinirina est cette athlète malgache, vainqueur du 3.000m steeple, à qui une officielle du comité d'organisation des Jeux avait retiré son drapeau au moment où elle allait recevoir sur le podium la médaille d'or, suprême récompense pour des années d'efforts.
Cette "bourde" avait été à l'origine d'une succession d'incidents, dont certains diplomatiques, et avait plombé l'ambiance de ces 9ème Jeux.
A son retour dans la Grande Ile, Marthe Ralisinirina a accordé une interview au journal L'Express de Madagascar, que nous publions ci-dessous :
Victime d’une maltraitance en public, on a arraché de ses mains le drapeau national quand elle allait recevoir sa médaille d’or au 3000 m steeple, elle et sa photo ont fait la une des medias nationaux et internationaux, Marthe Ralisinirina a été sans doute l’icône des neuvièmes Jeux des îles de l’océan Indien. La jeune fille de 21 ans raconte ses mésaventures réunionnaises.
Comment avez-vous vécu vos premiers Jeux des îles de l’océan Indien ?
C’était ma première compétition internationale après trois ans de compétition. J’étais partie à La Réunion dans l’espoir de remporter au moins une médaille d’or, c’est chose faite au 3 000 m steeple. Je suis hyper contente, c’est un souvenir inoubliable. Dommage que je n’ai pas pu faire mieux que la quatrième place au 1500 m.
Dommage que Madame Catherine Paoli avec son geste intolérable a tout gâché.
Quelle a été votre réaction et quels sentiments avez-vous éprouvé pendant cette fameuse remise de médaille?
J’étais fière de ma médaille d’or, c’est l’honneur du pays qui était en jeu. J’étais si contente mais en même temps tellement triste.
Comme tous les médaillés des Jeux, je n’ai pas hésité à monter sur le podium avec le drapeau malgache sur les épaules après avoir entendu mon nom annoncé au micro. D’ailleurs mon coach me l’avait conseillé.
Mais tout d’un coup, j’ai vu la dame s’approcher de moi et m’a retiré impoliment le drapeau. Elle m’a durement reproché mon geste et pire elle m’a même traitée d’impolie.
C’est comme si j’avais commis une grave erreur. Après j’ai complètement perdu le sens. Dans ma tête, j’avais peur de perdre ma médaille. J’étais touchée et je me sentais isolée de tout et de tous. J’avais tellement envie de pleurer mais j’ai pu retenir mes larmes.
Comment trouvez-vous ce comportement?
Je n’ai jamais été traitée de cette façon dans la vie. C’est inoubliable. Elle aurait dû le faire poliment. Elle aurait pu susciter ma colère à cet instant, mais j’ai pu me retenir. Elle devrait montrer un minimum du respect.
Au vu de son comportement avec le drapeau, c’est tout un peuple qui a été touché.
Vous êtes le porte- drapeau malgache lors de la cérémonie de clôture, qu’en pensez-vous, vous?
C’était un honneur pour moi. On était deux cent vingt cinq athlètes à La Réunion et j’ai défilé la première, c’était aussi une grande surprise pour moi.
Médaillée d’or des Jeux puis victime d’une maltraitance en public pour finir être le porte-drapeau malgache, c’est vraiment touchant.
Cela prouve que tous les sportifs et le peuple malgache, sont derrière moi. J’en profite pour les remercier.
Cela m’a soulagée un peu, mais la mésaventure reste un souvenir difficile à oublier.
Cette "bourde" avait été à l'origine d'une succession d'incidents, dont certains diplomatiques, et avait plombé l'ambiance de ces 9ème Jeux.
A son retour dans la Grande Ile, Marthe Ralisinirina a accordé une interview au journal L'Express de Madagascar, que nous publions ci-dessous :
Victime d’une maltraitance en public, on a arraché de ses mains le drapeau national quand elle allait recevoir sa médaille d’or au 3000 m steeple, elle et sa photo ont fait la une des medias nationaux et internationaux, Marthe Ralisinirina a été sans doute l’icône des neuvièmes Jeux des îles de l’océan Indien. La jeune fille de 21 ans raconte ses mésaventures réunionnaises.
Comment avez-vous vécu vos premiers Jeux des îles de l’océan Indien ?
C’était ma première compétition internationale après trois ans de compétition. J’étais partie à La Réunion dans l’espoir de remporter au moins une médaille d’or, c’est chose faite au 3 000 m steeple. Je suis hyper contente, c’est un souvenir inoubliable. Dommage que je n’ai pas pu faire mieux que la quatrième place au 1500 m.
Dommage que Madame Catherine Paoli avec son geste intolérable a tout gâché.
Quelle a été votre réaction et quels sentiments avez-vous éprouvé pendant cette fameuse remise de médaille?
J’étais fière de ma médaille d’or, c’est l’honneur du pays qui était en jeu. J’étais si contente mais en même temps tellement triste.
Comme tous les médaillés des Jeux, je n’ai pas hésité à monter sur le podium avec le drapeau malgache sur les épaules après avoir entendu mon nom annoncé au micro. D’ailleurs mon coach me l’avait conseillé.
Mais tout d’un coup, j’ai vu la dame s’approcher de moi et m’a retiré impoliment le drapeau. Elle m’a durement reproché mon geste et pire elle m’a même traitée d’impolie.
C’est comme si j’avais commis une grave erreur. Après j’ai complètement perdu le sens. Dans ma tête, j’avais peur de perdre ma médaille. J’étais touchée et je me sentais isolée de tout et de tous. J’avais tellement envie de pleurer mais j’ai pu retenir mes larmes.
Comment trouvez-vous ce comportement?
Je n’ai jamais été traitée de cette façon dans la vie. C’est inoubliable. Elle aurait dû le faire poliment. Elle aurait pu susciter ma colère à cet instant, mais j’ai pu me retenir. Elle devrait montrer un minimum du respect.
Au vu de son comportement avec le drapeau, c’est tout un peuple qui a été touché.
Vous êtes le porte- drapeau malgache lors de la cérémonie de clôture, qu’en pensez-vous, vous?
C’était un honneur pour moi. On était deux cent vingt cinq athlètes à La Réunion et j’ai défilé la première, c’était aussi une grande surprise pour moi.
Médaillée d’or des Jeux puis victime d’une maltraitance en public pour finir être le porte-drapeau malgache, c’est vraiment touchant.
Cela prouve que tous les sportifs et le peuple malgache, sont derrière moi. J’en profite pour les remercier.
Cela m’a soulagée un peu, mais la mésaventure reste un souvenir difficile à oublier.