Depuis sa création en 2009, l’association AAAV, Association Australe d’Aide aux Accidentés de la Vie, oeuvre pour aider les victimes des accidents du travail, de la route, médicaux… Dans sa politique de communication mise en oeuvre depuis plusieurs mois déjà, l’association, présidée par Daniel Raymond, a choisi cette année de mettre en lumière les accidents médicaux.
Le président, ancien responsable de la sécurité routière à la Préfecture de 1994 à 2003, explique: « Depuis notre création, nous avons constaté que le public était très faiblement averti, nous avons donc mis en place une nouvelle campagne d’information et de sensiblisation sur les recours juridiques liés aux accidents médicaux, afin que les victimes obtiennent pleinement réparation. Nous sommes présents auprès d’elles, nous expliquons quelle est la procèdure, les accompagnons, servons d’intermédiaire avec les différents interlocuteurs trouvons un avocat spécialisé et un médecin conseil ce qui est la clef de la réussite ».
A la Réunion, l’accident médical n’est pas rare. Selon Daniel Raymond, « 19 dossiers ont été traités en trois ans, et depuis une dizaine de jours seulement, 23 dossiers ont été ouverts grâce à l’association ».
Néanmoins,« il n’y a pas de chiffre pour la Réunion. Pour la France, 900 accidents médicaux ont été rescencés chaque jour, en moyenne, dans les hôpitaux et cliniques français selon la deuxième enquête officielle sur les événements indésirables graves liés aux soins (Eneis), réalisée en 2009 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Souvent, les gens s’imaginent que sans fonds de prévision, il est impossible de se procurer un avocat, où que cela ne concerne que les accidents qui se sont produits en hôpitaux. Ce qui est faux, il y a d’autres moyens de financer un avocat. En passant par nous, quelle que soit la situation financière de la personne, la justice d’indemnisation sera enclenchée si le cas est averé. Cette dernière est possible pour les fautes médicales (manque d’information de la par du médecin, infections nosocomiales, VIH, irradiation lors d’une radio) mais même quand le médecin n’est pas responsable, c’est ce qu’on appelle un aléa thérapeutique. Il concerne toute personne rentrée à l’hopital ressortant avec un problème lié à un élément qui a mal fonctionné. Ca ne coûte rien de demander un avis, pour savoir avec certitude de manière indépendante à l’hôpital s’il est victime d’un accident médical ! ».
Le temps de procèdure s’étend sur plusieurs mois car « les demandes sont nombreuses et nous sommes dans l’obligation d’envoyer les dossiers médicaux en France car il n’y a pas de médecin conseil dédié aux victimes à la Réunion, puis une expertise est ordonnée », précise Daniel Raymond. Pour cette raison, l’association d’Aide aux Accidentés de la Vie lance un appel.
Vous l’aurez compris, pour connaître vos droits liés l’indeminisation suite à un dommage corporel lié aux accidents médicaux, rendez-vous sur le site: www.aaav-assoc.com.