Le président de Réunimer et armateur du bateau malgache « Ile Sainte-Marie », Sébastien Camus, réfute les accusations du comité des pêches qui, mercredi dernier, [criait à la concurrence déloyale de l’importateur de poissons.]urlblank:https://www.zinfos974.com/Les-petits-pecheurs-sonnent-la-charge-contre-le-poisson-importe_a128193.html
Jeudi dernier 31 mai, le bateau battant pavillon malgache aurait, selon Sébastien Camus, débarqué sa cargaison de poissons frais à 5 heures du matin, et non [au beau milieu de la nuit]urlblank:https://www.zinfos974.com/Le-bateau-malgache-Ile-Sainte-Marie-debarque-ses-poissons-en-pleine-nuit_a128246.html . L’armateur précise que c’est l’horaire habituel de débarquement de son navire, la fraicheur du petit matin étant plus favorable à la qualité du poisson.
Le CRPM s’insurge de l’accostage du bateau dans la darse Ouest du port, alors que le seul poste de contrôle interfrontalier (PIF) se trouve dans la darse Est. Sébastien Camus explique que les quais du port Est sont adaptés aux porte-containeurs, quand l’Ile Sainte-Marie ne mesure que 25 mètres. Il précise que la darse Ouest accueille régulièrement des navires étrangers de taille moyenne.
Par ailleurs, l’armateur nie l’absence de contrôle des douanes supposé par le CRPM. « Nous avons l’autorisation du PIF et des douanes pour transporter le poisson du port Ouest vers le PIF du port Est, la cargaison est systématiquement contrôlée », affirme-t-il. Jeudi dernier, les poissons frais auraient ainsi été conservés dans un camion frigorifique jusqu’à l’ouverture du PIF à 9h, puis, après contrôle des douanes, auraient fini leur voyage dans l’usine de Réunimer, située sur les quais du port Ouest.
Le fond du problème semble être une guerre entre les deux principaux importateurs de poisson malgache, Réunimer d’un côté, et un importateur par avion, Wilfried Bukler. Réunimer cotise à l’ARIPA, mais pas Wilfried Bukler, qui accuse le bateau d’importer 7 tonnes par semaine, quand l’armateur déclare en importer 3 en moyenne.
« Le comité des pêches agite certains petits pêcheurs pour protéger des importateurs. Il a décidé d’une guerre sans merci à l’ARIPA et à Réunimer, et tous les sujets sont bons à prendre », poursuit Sébastien Camus. L’armateur affirme que l’ARIPA a pour objectif que la pêche artisanale ait une garantie d’écoulement du poisson réunionnais, et assure que les petits pêcheurs demeureraient libres du choix des acheteurs de leur marchandise en adhérant à l’ARIPA.