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L’archipel des Glorieuses devient une réserve naturelle nationale

Le petit archipel situé entre Madagascar et les Comores vient d’être classé en tant que réserve naturelle nationale par les autorités. L’objectif est d’assurer la préservation des 3 000 espèces inventoriées sur ces atolls.

Ecrit par GD – le vendredi 11 juin 2021 à 06H42

Le communiqué:

Jean-Yves LE DRIAN, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Barbara POMPILI, ministre de la Transition écologique, Sébastien LECORNU, ministre des Outre-mer, Annick GIRARDIN, ministre de la mer, et Bérangère ABBA, secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité se félicitent, en cette journée des océans du classement, de l’archipel des Glorieuses, appartenant aux îles Eparses dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, en réserve naturelle nationale. 

Cette décision répond aux engagements de la France et à la responsabilité qu’elle porte de protéger la biodiversité terrestre et marine de cet espace fragile : plus de 3000 espèces inventoriées.  Le Président de la République s’y était engagé dès octobre 2019 et la notion française de réserve naturelle nationale répond pleinement à cette ambition. Dès son élection, Emmanuel Macron a fait de la protection de la biodiversité une priorité de son quinquennat et de l’écologie le combat du siècle.

La réserve de l’archipel des Glorieuses permettra, comme les 169 autres réserves nationales de faire connaître, préserver et gérer des ressources naturelles remarquables ou menacées, les soustrayant à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader. Ainsi la protection des sites de reproduction de milliers de tortues vertes et d’oiseaux marins, de nombreuses espèces menacées de requins, de raies et de mammifères marins sera renforcée. Elle placera également sous une protection forte les vastes récifs coralliens de l’archipel.

La création de cette réserve naturelle nationale est une concrétisation phare de la stratégie nationale des aires protégées pour la prochaine décennie (2020-2030), annoncée par le Président de la République le 11 janvier 2021 lors du One Planet Summit à Paris.  Elle contribue à l’objectif fixé par le Président de la République : classer 30% de l’espace maritime et terrestre français en aires protégées, dont un tiers sous protection forte.

Le trésor de biodiversité des Glorieuses, et plus largement des îles Eparses, est un atout stratégique pour l’ensemble du Sud-Ouest de l’océan Indien. Le défi de sa protection est une opportunité pour bâtir un agenda collaboratif et coopératif régional entre la France et les pays riverains, et en particulier avec Madagascar.

L’océan est un bien commun. La France est convaincue que seule une coopération étroite avec ses voisins permettra de préserver sa biodiversité exceptionnelle. Elle se tient aux côtés de ses partenaires pour avancer vers davantage de coopération, notamment dans le cadre de la Coalition pour la Nature et les Peuples qu’elle préside, ou encore au sein de la Convention de Nairobi pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et côtier de la région de l’océan Indien occidental.

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique : « Préserver la biodiversité nécessite de conserver, de valoriser les sites exceptionnels. C’est le sens de cette stratégie nationale des aires protégées : à chaque nouvelle réserve naturelle, c’est une partie de notre patrimoine que nous préservons. Celle des Glorieuses vient compléter le réseau d’aires sous protection forte : c’est une excellente nouvelle pour la biodiversité. »

Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer : « Au-delà de la reconnaissance de la biodiversité exceptionnelle de l’archipel des Glorieuses, la création de cette réserve naturelle constituera un formidable terrain pour la recherche scientifique grâce à la station internationale financée et créée en 2020 et pouvant accueillir 8 personnes. Associée au dynamisme de la recherche en écologie à La Réunion et à Mayotte, c’est une opportunité pour renforcer nos connaissances sur la biodiversité de l’océan Indien et sur les moyens de sa conservation, qui bénéficiera à toute la région. »

Annick Girardin, ministre de la mer : « Après avoir été le premier président de la République à se rendre sur les Glorieuses, dans les Terres australes et antarctiques françaises, Emmanuel Macron concrétise les actions de préservation de notre environnement pour lesquelles il s’était personnellement engagé. En faisant des Glorieuses une nouvelle réserve naturelle nationale, le gouvernement met cette zone à l’abri de toute forme d’extraction, notamment de la pêche illégale, véritable fléau pour les écosystèmes qui y résident. »

Bérangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité : « Protéger 30% des espaces terrestres et marins français d’ici à 2022 est une belle ambition. Le véritable défi est de placer 10% de nos aires protégées sous protection forte. Au-delà des chiffres, l’enjeu est de concentrer nos efforts sur les « points chauds » de biodiversitédont l’archipel des Glorieuses et les écosystèmes remarquables qu’il abrite, est un parfait exemple. »

Jean-Yves Le Drian ministre de l’Europe et des affaires étrangères : « L’urgence environnementale est une priorité absolue pour la France, cinq ans après l’accord de Paris et au seuil d’une année déterminante. En témoignent, le Congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui va avoir lieu à Marseille, la COP26 à Glasgow à la fin de l’année et la COP15 sur la biodiversité à Kunming en Chine ».

 

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