C’est en 2012 que l’enseignante entame sa recherche d’un appartement à acheter à Saint-Denis. « Persuadée d’avoir trouvé la perle rare, un appartement situé comme l’indique la formule consacrée à proximité de toutes commodités, non loin du centre-ville, dans une résidence avec un nom qui évoque la nature, censée être de standing, j’ai vite fait le nécessaire pour devenir propriétaire », raconte-t-elle. « En à peine deux mois, toutes les démarches avaient été effectuées et contente de ma trouvaille, j’ai vite emménagé dans mon nouvel ‘home, sweet home' ».
Mais le syndic, lui, ne s’affole pas. « Sa réaction : ‘zoreille cochon dans marmit’ pois !’ ou pour rester dans la thématique ‘de l’eau sur feuille songe' », commente-elle. Elle ironise : « Pourquoi agir et gérer le problème ? Il est bien plus simple et lucratif d’encaisser les charges de copropriété ! ».
« Les problèmes allaient pouvoir être, selon les affirmations du syndic de copropriété, réglés en 6 mois. Un an et demi après, je vis toujours dans un appartement souillé par de multiples infiltrations et rien ne bouge, si ce n’est les tâches de moisissure ».
Et les problèmes ne se limitent pas aux infiltrations. Car son assureur lui a adressé un courrier pour lui indiquer qu’à la date de son échéance, son contrat ne serait plus renouvelé pour cause de sinistralité… Une résiliation légale, bien que peu scrupuleuse. Après négociation, la société d’assurance accepte de la garder comme cliente mais… sans la garantie dégât des eaux. « Comme si cela me faisait plaisir de déclarer d’aussi nombreux sinistres. Je ne suis pas responsable de tous ces dégâts, je les subis ! Je multiplie les démarches pour essayer de régler les différents problèmes, je me suis même rapprochée d’une association de défense des usagers du logement. Mais aucun résultat…. »
Et l’enseignante de conclure : « C’est le pot de fer contre le pot de terre. Mais comme le dit si bien le proverbe créole, ‘ti hache y coupe gros bois' ».