"Nous ne cherchons pas des voix, nous ne cherchons pas à nous asseoir dans ce fauteuil plein de méchanceté, car notre lutte est pour la vie. […] Nous nous battons pour la vie et la défense du pays, l’eau et les arbres qu’on est en train de tuer et que nous voulons conserver, soigner, et recouvrer... " Cette citation est de Maria de Jesus Patricio Martinez (dite Marichuy), 54 ans, candidate d’un front indigène et altermondialiste à la prochaine Présidentielle au Mexique. Cette va-nu-pieds commence sa carrière politique en 1994, une interminable bataille pour la santé publique, la culture et la langue indigènes, les femmes, contre les machistes et les puissants. Sept principes dirigent son action, dont : proposer sans imposer, convaincre sans vaincre, construire sans détruire, représenter sans supplanter, servir sans se servir.
La ligne de conduite de Marichuy devrait inspirer nos politiciens si peu ancrés dans la réalité de leur Terre. La citation peut être digne d’un mot d’ordre de la post-croissance, une société sans hubris, sans publicité, sans crédit à la consommation, bref tout ce qui fait du capitalisme une surconsommation planétaire. Et le parti libéral, la République en Marche, récemment mis au pouvoir lors des élections présidentielles et législatives en France, et sa politique néo-libérale qui va dans le sens de cette surconsommation, celle qui fait que le jour du dépassement est de plus en plus proche du début de l’année, lorsque nous dépassons les capacités de restauration de la planète, ce parti libéral est l’exact opposé de la pensée de Marichuy. Pendant les 5 ans qui viennent, nous regarderons un petit peu plus chaque jour la destruction de notre niche. Hulot n’en pourra mais. Foin des défaites électorales, il nous faut reconstruire une pensée, une idéologie qui tende à la protection de ce qui fait que la VIE EST.
Le PS meurt de sa vétusté, LR de sa rigidité et de ses vices, le FN ancré dans un dogme éloigné de l’esprit français, le renouveau incarné par Macron séduit, mais surtout son succès est lié au rejet du reste. Nous déchanterons bien assez vite pour nous apercevoir que la politique libérale préconisée, celle qui nous amène dans le mur de la finitude planétaire, est la même que les précédentes : celle du confort personnel, de la consommation à outrance, et in fine du catastrophisme annoncé. Et pourtant : la société du convivialisme est déjà pensée (entre autres par Edgar Morin), la sobriété, l’efficacité et l’utilisation des énergies renouvelables déjà chiffrées (le scenario négaWatt), les villes en transition existent réellement. Il y a donc bien moyen de faire autrement. C’est ce que prône AID (www.aid97400.lautre.net) depuis 14 ans, et nous ne sommes pas seuls. Les partisans d’un autre monde, les altermondialistes, Alternatiba, toutes les associations prônant la frugalité, le retour à une économie locale, circulaire, une production agricole saine sans pesticides ou autres engrais de médiocre qualité, une santé publique basée sur la prévention, se retrouvent dans cette a-croissance. Plutôt que la destruction de notre habitat. Oui, un autre monde est possible. Il suffit de le vouloir.
Dr Bruno Bourgeon, président d’AID, inspiré de Charlie-Hebdo n°1298
La ligne de conduite de Marichuy devrait inspirer nos politiciens si peu ancrés dans la réalité de leur Terre. La citation peut être digne d’un mot d’ordre de la post-croissance, une société sans hubris, sans publicité, sans crédit à la consommation, bref tout ce qui fait du capitalisme une surconsommation planétaire. Et le parti libéral, la République en Marche, récemment mis au pouvoir lors des élections présidentielles et législatives en France, et sa politique néo-libérale qui va dans le sens de cette surconsommation, celle qui fait que le jour du dépassement est de plus en plus proche du début de l’année, lorsque nous dépassons les capacités de restauration de la planète, ce parti libéral est l’exact opposé de la pensée de Marichuy. Pendant les 5 ans qui viennent, nous regarderons un petit peu plus chaque jour la destruction de notre niche. Hulot n’en pourra mais. Foin des défaites électorales, il nous faut reconstruire une pensée, une idéologie qui tende à la protection de ce qui fait que la VIE EST.
Le PS meurt de sa vétusté, LR de sa rigidité et de ses vices, le FN ancré dans un dogme éloigné de l’esprit français, le renouveau incarné par Macron séduit, mais surtout son succès est lié au rejet du reste. Nous déchanterons bien assez vite pour nous apercevoir que la politique libérale préconisée, celle qui nous amène dans le mur de la finitude planétaire, est la même que les précédentes : celle du confort personnel, de la consommation à outrance, et in fine du catastrophisme annoncé. Et pourtant : la société du convivialisme est déjà pensée (entre autres par Edgar Morin), la sobriété, l’efficacité et l’utilisation des énergies renouvelables déjà chiffrées (le scenario négaWatt), les villes en transition existent réellement. Il y a donc bien moyen de faire autrement. C’est ce que prône AID (www.aid97400.lautre.net) depuis 14 ans, et nous ne sommes pas seuls. Les partisans d’un autre monde, les altermondialistes, Alternatiba, toutes les associations prônant la frugalité, le retour à une économie locale, circulaire, une production agricole saine sans pesticides ou autres engrais de médiocre qualité, une santé publique basée sur la prévention, se retrouvent dans cette a-croissance. Plutôt que la destruction de notre habitat. Oui, un autre monde est possible. Il suffit de le vouloir.
Dr Bruno Bourgeon, président d’AID, inspiré de Charlie-Hebdo n°1298