
Les professeurs d'un lycée de Montauban débrayent. Un air de déjà vu du côté de Mille Roches (crédit : C. Longo)
"On subit un harcèlement depuis ces derniers temps au lycée Bourdelle et l'arrivée de ce nouveau proviseur". Ces paroles émanent d'un professeur interrogé par le journal La Dépêche en date du 22 janvier dernier. Une information qui serait passée inaperçue du côté de la Réunion si le proviseur de ce lycée, situé à Montauban (région Midi-Pyrénées) n'était autre qu'Hélène Pastor, ancienne principale du collège Mille Roches de Saint-André. Un nom encore évoqué hier dans les couloirs du collège lors de la visite du recteur Mostapha Fourar.
Le professeur est désavoué : une première
Le journal La Dépêche y relate un mouvement de grève de 80 professeurs la semaine dernière, à la suite d'un événement qui aurait pu rester entre les murs de l'établissement, mais voilà... Récit de la Dépêche : "Grosse colère hier matin des professeurs du lycée Bourdelle à Montauban. Quatre-vingt d'entre eux se sont mis en grève toute la journée pour soutenir un de leurs collègues convoqué la veille dans le bureau du proviseur en même temps qu'un parent d'élève. Tout a démarré avant les vacances de Noël à la suite du vol d'une clé d'une valeur de 130 € dans un atelier de mécanique. L'outil n'ayant jamais réapparu et l'auteur du méfait ne s'étant pas dénoncé, le professeur a demandé à la classe de bac pro de se cotiser pour réparer le préjudice. Estimant qu'il n'était en rien responsable, un des élèves a refusé. D'où la confrontation organisée jeudi après-midi dans le bureau du proviseur".
Interrogé après cet épisode délicat, un professeur réplique : "Cette affaire est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le proviseur a donné raison au parent de l'élève. Mais pour nous, le malaise est bien plus grave encore. On subit un harcèlement depuis ces derniers temps au lycée Bourdelle et l'arrivée de ce nouveau proviseur. L'établissement baigne dans un véritable climat de suspicion, de délation. Entre la parole d'un élève et la parole d'un enseignant, c'est la parole de l'élève qui compte. On n'a jamais vu ça".
C'est la direction qui tranche
De son côté, Hélène Pastor, proviseur depuis la rentrée de septembre, s'appuie sur le règlement intérieur : "Le problème ne pouvait pas être réglé à l'intérieur de la classe. Les textes sont clairs : la direction tranche pour les sanctions, seule la punition est du ressort du professeur".
Aux dernières nouvelles, une inspection académique dans ce lycée est intervenue pour calmer le jeu. Après quoi les enseignants ont repris le chemin des classes après une dernière rencontre entre une délégation de professeurs et l'inspecteur d'académie.
Un épisode situé à 10.000 km mais qui rappelle au personnel enseignant et aux parents d'élèves du collège Mille Roches trois ans de dialogues houleux avec l'ex-principale. Une mutation vers le département du Tarn-et-Garone et un lycée classé 4ème exceptionnel (*) qui fait office de véritable "promotion" pour Hélène Pastor. Une promotion qui fait encore jaser du côté des Mille Roches…
-------------
(*) Le classement des collèges et lycées est établi selon un ratio nombre d'élèves et de l'importance de l'établissement selon plusieurs critères. Il peut donc varier de 1 à 4 et peut-même être considéré comme 4ème "exceptionnel". De 1 pour un établissement oscillant à seulement 100 et quelques élèves à 4 pour une capacité dépassant les 1.000 élèves (d'autres paramètres entrent en ligne de compte). En l'occurrence, la mutation de l'ancienne principale du collège Mille Roches vers le lycée de Montauban correspond bien à une forme de promotion et donc de progression de traitement (puisque l'on ne parle pas de salaire dans la fonction publique mais de traitement). Une promotion qui a eu de quoi en étonner plus d'un du côté du personnel administratif et enseignant de l'établissement de Saint-André.
Le professeur est désavoué : une première
Le journal La Dépêche y relate un mouvement de grève de 80 professeurs la semaine dernière, à la suite d'un événement qui aurait pu rester entre les murs de l'établissement, mais voilà... Récit de la Dépêche : "Grosse colère hier matin des professeurs du lycée Bourdelle à Montauban. Quatre-vingt d'entre eux se sont mis en grève toute la journée pour soutenir un de leurs collègues convoqué la veille dans le bureau du proviseur en même temps qu'un parent d'élève. Tout a démarré avant les vacances de Noël à la suite du vol d'une clé d'une valeur de 130 € dans un atelier de mécanique. L'outil n'ayant jamais réapparu et l'auteur du méfait ne s'étant pas dénoncé, le professeur a demandé à la classe de bac pro de se cotiser pour réparer le préjudice. Estimant qu'il n'était en rien responsable, un des élèves a refusé. D'où la confrontation organisée jeudi après-midi dans le bureau du proviseur".
Interrogé après cet épisode délicat, un professeur réplique : "Cette affaire est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Le proviseur a donné raison au parent de l'élève. Mais pour nous, le malaise est bien plus grave encore. On subit un harcèlement depuis ces derniers temps au lycée Bourdelle et l'arrivée de ce nouveau proviseur. L'établissement baigne dans un véritable climat de suspicion, de délation. Entre la parole d'un élève et la parole d'un enseignant, c'est la parole de l'élève qui compte. On n'a jamais vu ça".
C'est la direction qui tranche
De son côté, Hélène Pastor, proviseur depuis la rentrée de septembre, s'appuie sur le règlement intérieur : "Le problème ne pouvait pas être réglé à l'intérieur de la classe. Les textes sont clairs : la direction tranche pour les sanctions, seule la punition est du ressort du professeur".
Aux dernières nouvelles, une inspection académique dans ce lycée est intervenue pour calmer le jeu. Après quoi les enseignants ont repris le chemin des classes après une dernière rencontre entre une délégation de professeurs et l'inspecteur d'académie.
Un épisode situé à 10.000 km mais qui rappelle au personnel enseignant et aux parents d'élèves du collège Mille Roches trois ans de dialogues houleux avec l'ex-principale. Une mutation vers le département du Tarn-et-Garone et un lycée classé 4ème exceptionnel (*) qui fait office de véritable "promotion" pour Hélène Pastor. Une promotion qui fait encore jaser du côté des Mille Roches…
-------------
(*) Le classement des collèges et lycées est établi selon un ratio nombre d'élèves et de l'importance de l'établissement selon plusieurs critères. Il peut donc varier de 1 à 4 et peut-même être considéré comme 4ème "exceptionnel". De 1 pour un établissement oscillant à seulement 100 et quelques élèves à 4 pour une capacité dépassant les 1.000 élèves (d'autres paramètres entrent en ligne de compte). En l'occurrence, la mutation de l'ancienne principale du collège Mille Roches vers le lycée de Montauban correspond bien à une forme de promotion et donc de progression de traitement (puisque l'on ne parle pas de salaire dans la fonction publique mais de traitement). Une promotion qui a eu de quoi en étonner plus d'un du côté du personnel administratif et enseignant de l'établissement de Saint-André.