

Tout aménagement se fera "sous la surveillance archéologique du ministère de la culture"
Selon le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, "les limites historiques de l'ancien cimetière de Basse Vallée sont en cours de reconnaissance et sa protection au titre des monuments historiques, est examinée par la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) en vue de sa présentation à une prochaine commission régionale du patrimoine et des sites". Résultat, l'ancien cimetière d'esclaves et d'indigents devrait être reconnu et protégé au titre des monuments historiques. Dès lors, tout aménagement entrepris par la commune de Saint-Philippe se fera "sous la surveillance archéologique du ministère de la culture et de la communication" peut-on lire dans le document dont nous nous sommes procurés une copie.
Les informations communiquées dans cette lettre font également état d'une procédure de sauvegarde qui concerne l'ensemble du site et notamment le secteur "où la présence de tombes n'est pas immédiatement perceptible" précise le ministre au député-maire Patrick Lebreton. Lequel député-maire avait demandé, le 20 août dernier, à ce que site soit reconnu comme lieu de mémoire et protégé au titre des monuments historiques après que des travaux de nettoyage mécaniques y aient été réalisés par la municipalité de Saint-Philippe.
Chose surprenante, le ministère de la rue de Valois indique que "les seuls aménagements envisagés par la commune, (et) portés à la connaissance de la DRAC, sont destinés à restaurer le cimetière de basse vallée", ce qui signifie que la municipalité n'a pas vraiment communiqué sur son intention d'engager des travaux destinés à réaliser des logements sociaux sur un site pourtant classé zone constructible depuis 1995, sous l'ancienne majorité.