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L’anar SDF n’aime pas les policiers… et squatte la piscine du préfet

Lorsque l'anarchiste passablement alcoolisé s'attaque à la clôture de la préfecture puis aux policiers venus lui passer les menottes, ça donne une scène mémorable de désolation un soir de juin. Récit de l'audience de correctionnelle de ce mardi 27 octobre 2020 au tribunal de Champ fleuri.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 27 octobre 2020 à 20H50

Un fourgon de police maraude dans le chef-lieu, une nuit de juin 2020. Le fourgon passe devant ce haut-lieu stratégique qu’est la préfecture de La Réunion et quelle n’est pas la surprise des policiers !

Un individu, accroché comme un carapate aux grilles de l’entrée, les secoue violemment. Ça fait du bruit, un bazar pareil, mais il semble que les vigiles de l’intérieur n’aient rien entendu.

Heureusement que les policiers du quart sont là !
« Je t’emm…, sale flic de m… » (sic !)

Ils viennent aux nouvelles et entendent d’abord les borborygmes et autres onomatopées malséantes proférées à l’encontre de l’autorité de l’État. Ça arrive…

Alors que l’un des patrouilleurs interpelle le secoueur de portail, ce dernier change de victime et, du portail, passe à une cible plus malléable (croit-il), à savoir le policier. Et insultes, et injures, et menaces de pleuvoir comme Mars en Carême : « Sale Chinois ! (sic !) Sale flic aux yeux bridés (re-sic !) »

Eh oui ! Le défaut de notre policier, aux yeux du violent violenteur de portail préfectoral est effectivement d’être d’origine asiatique.

Ce racisme apparent, d’abord, en ferait frémir plus d’un, surtout ici. Mais notre jureur patenté est-il conscient de ses actes ?

C’est que bonhomme n’est pas n’importe qui. A 30 balais à peine, B.R., originaire d’Orléans, est déjà SDF et possède un CV de trois condamnations, dont une pour menaces de mort. Les autres pour violences. Nous avons cru comprendre qu’il avait mis ses derniers sous dans un vol métropole/Réunion car « il paraît que la misère serait moins pénible au soleil ». Tu parles, Charles.

Pour en revenir à notre affaire… B.R. poursuit son chapelet d’invectives : « Je t’emmerde, sale Chinois (sic !), flic de merde (re-s…) » Lorsque son collègue veut intervenir pour soutenir le premier policier, il a droit au même traitement. Verbal et menaçant.

Squatteur de piscine

Les policiers maîtrisent enfin le forcené et le conduisent au 4-étoiles Malartic. S’ils pensaient l’avoir calmé…

Pendant qu’on peine à l’introduire en cellule de dégrisement, B.R. a encore assez de tonus pour tenter… de mordre un des policiers. A qui il lance : « Je vais violer ta femme et tes enfants ».

En déroulant son CV, les fonctionnaires de police constatent que ce drôle de paroissien est ce même homme qui a été surpris, un soir, en train de barboter paisiblement dans la piscine du Préfet. Il est vrai que depuis la suppression des douches et robinets publics, il est très difficile de trouver de l’eau gratuite.

Vu son casier déjà bien entamé et la violence irrépressible de son ego, B.R. a écopé de 7 mois d’emprisonnement, histoire de lui imposer un sevrage, et 500 euros de dommages-intérêts pour le seul policier s’étant constitué partie civile.

P.S. Les gaîtés de la Correctionnelle
Il y a des jours comme ça où, les affaires traitées n’étant pas spécialement bandantes, magistrats, gens du parquet et autres avocats en profitent pour se débonder de leur tension habituelle. Eh ! L’humour et la dérision (je ne sais si je vous l’ai déjà dit ?) sont les meilleurs remèdes contre la désespérance. 

A un prévenu ne se souvenant plus très bien s’il avait déjà été condamné ou pas, le président Molié, très en verve, a lancé : « Vous ne vous souvenez plus ? Votre casier judiciaire, lui, ne souffre pas d’Alzheimer. Je peux même vous dire qu’il a une de ces mémoires… »

A un autre, prétendant avoir tapé sa maîtresse « pour lui inculquer les bonnes manières » : « Vous êtes donc prof à vos heures perdues… Vous êtes pédagogue… Des claques pour lui faire comprendre… »

La procureur, remontée comme une pendule suisse contre un homme qui avait administré « quelques claques » à sa maîtresse, a foncé poignée dans l’coin : « Quelques claques ? Il s’agit en réalité de dix gifles. Et vu vos gabarits respectifs… (NDLR : elle, 1m65, 60 kilos toute mouillée ; lui, 1m90, 90 kilos à vue de nez). Vous n’aviez pas compris le sens de textos en fouillant dans son portable donc vous avez cogné. Vous avez une compagne et une maîtresse mais cette dernière, elle, n’a pas le droit d’en faire autant ».

La compagne « habituelle » et la maîtresse battue étaient toutes les deux présentes à l’audience. « C’est sympa, ça ! »  a juste constaté le Président.

Pour son malheur, le sinistre « claqueur » a entendu son avocate dire : « Oui, il est un peu rustre comme ça… »

Ce qui a valu à l’imbécile un an de prison ferme. Bien fait !

 

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