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L’ananas Victoria bientôt dans notre garde-robe?

L’idée peut paraître farfelue mais loin d’être irréalisable… Des sacs ou des chaussures en cuir d’ananas, c’est ce que propose une créatrice espagnole, Carmen Hijosa. Après dix ans de recherches, elle s’est inspirée d’une tenue portée par les Philippins, le Barong Togalog, pour mettre au point le Pinatex, un textile végétal fait à partir de […]

Ecrit par GG – le mercredi 28 janvier 2015 à 12H05

L’idée peut paraître farfelue mais loin d’être irréalisable… Des sacs ou des chaussures en cuir d’ananas, c’est ce que propose une créatrice espagnole, Carmen Hijosa. Après dix ans de recherches, elle s’est inspirée d’une tenue portée par les Philippins, le Barong Togalog, pour mettre au point le Pinatex, un textile végétal fait à partir de fibres d’ananas. Le pinatex se veut être une alternative au cuir animal, moins cher mais aussi résistant et souple. 

A la Réunion, le concept n’a pas encore été importé et l’ananas n’est d’ailleurs « utilisé qu’à des fins alimentaires« , souligne Emmanuel Lemagnen.  Mais ce passionné des métiers d’art se souvient être « tombé sur des archives, il y a près de 20 ans, qui évoquaient des chemises conçues à partir de fibres d’ananas à l’île Maurice« . « Les vertus rafraîchissantes du textile y étaient louées« , ajoute-t-il.

M. Boulanger, cultivateur d’ananas Victoria au Tampon, confirme que ses fruits sont uniquement destinés à satisfaire les papilles. Tout ce qui n’est pas consommable « finit par pourrir ou par être broyé sur le terrain« . « Je ne savais pas qu’on pouvait en faire du cuir, c’est une très bonne chose ! » s’exclame l’agriculteur. D’autant que le volume de déchets est important : « Par exemple, une production de 60 tonnes d’ananas génère environ 30 tonnes de déchets, voire plus« . 

« La fibre d’ananas est très solide », poursuit M. Boulanger, à tel point qu’ »elle bloque parfois le rotor » utilisé pour les broyer. L’idée d’utiliser cette fibre végétale pour créer des vêtements ou accessoires de mode est selon lui « à la fois économique et écologique » et permettrait « de valoriser l’ananas mais aussi de créer de nouveaux emplois« .

Reste à savoir si le concept inspirera les stylistes péi!

 

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