Cette aide contenue dans l’article 13 du projet de loi sur le développement économique, sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2017. Elle n’est pas ouvertes aux gîtes ruraux. Cette décision, très attendue par les responsables du tourisme local, va permettre à La Réunion de proposer des prestations de standing supérieur. L’Union des métiers de l’industrie hôtelière, présidée par Philippe Doki-Thonon, possède un outil de plus pour atteindre ses objectifs.
Le tourisme local en général, et l’hôtellerie en particulier, auraient pu bénéficier d’un second coup de pouce, si les deux amendements du Réunionnais René-Paul Victoria (UMP) et du Guadeloupéen Victorin Lurel (PS) avaient été acceptés. Les deux députés demandaient la mise en place d’une exonération de TVA, Victoria en souhaitait six ans, et Lurel, deux ans, pour les prestations hôtelières et touristiques.
Selon l’AFP, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves Jégo a estimé que « 100% d’exonération de la taxe professionnelle, ça joue beaucoup plus sur les comptes d’exploitation des hôtels qu’une TVA à 2,1% ».
« 100% dès cette année, 80% d’exonération de l’impôt sur les sociétés, c’est ce que nous sommes en train de voter pour les hôtels ». Des baisses de charges patronales devraient accompagner ce dispositif.
« Le gouvernement sera pragmatique »
L’AFP a également interrogé Yves Jégo sur la durée du RSTA. Ce Revenu supplémentaire et temporaire d’activité de 100 €, rédigé dans le cadre de l’accord Bino, devait au départ, et ce pendant trois ans, participer à une hausse de salaires pour les travailleurs ayant une rémunération inférieure à 1,4 Smic.
« Il ne faut pas s’enfermer pour savoir ce que sera l’état de l’économie dans trois ans, toute mesure qui présuppose ce qui se passera dans trois ans en matière économique est une mesure qui est appelée à ne pas avoir de cohérence”, a déclaré le secrétaire d’Etat. Selon Yves Jégo « personne ne sait ce que sera l’économie dans trois ans, le gouvernement sera pragmatique pour s’adapter à la situation de l’économie ».