Après l’engouement pour l’élection présidentielle, les élections législatives sont souvent délaissées des électeurs, malgré leur rôle fondamental dans la vie politique française. En effet, 577 députés – un par circonscription – doivent être élus pour siéger à l’Assemblée nationale.
L’objectif de chaque parti, qui investit ses candidats, est d’obtenir un minimum de 289 députés pour avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Sans quoi le président ne peut rien mettre en œuvre à moins de compter sur le vote de députés d’autres partis. Rappelons que le gouvernement forme la politique mais l’Assemblée vote les lois. Lorsque la majorité à l’Assemblée n’est pas celle du président, on parle de cohabitation.
Un candidat peut obtenir 50% des suffrages exprimés représentant au moins 25% des inscrits, et emporte donc le premier tour. Le taux d’abstention a donc un impact sur ce scrutin. À la différence de l’élection présidentielle, plusieurs candidats peuvent se qualifier au second tour car il faut réunir au moins 12,5% des voix. Ils peuvent donc être plusieurs au second tour. Mais plus l’abstention est importante, plus les 12,5 % sont difficiles à obtenir.
Depuis 2002, l’abstention aux élections législatives augmente. En 2012, l’abstention avait doublé par rapport à l’élection présidentielle de la même année.