Elle devait être effective le 1er janvier dernier mais a été annulée quelques jours auparavant par le Conseil constitutionnel. En cause, une « rupture d’égalité devant les charges publiques » ou encore l’opposition entre « l’importance des exemptions totales de contribution carbone » et « l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique ».
Quelques jours plus tard, le 5 janvier 2010, alors que le gouvernement avait annoncé la présentation d’une nouvelle Taxe carbone le 20 janvier dans le cadre du projet de loi de finances rectificatives, le chef de l’État avait finalement décidé de « prendre plus de temps » à travers un projet de loi autonome. Projet qui aurait dû être voté après les échéances régionales de mars 2010. Christine Lagarde avait alors mis en avant un « élargissement partiel et différencié selon les secteurs aux entreprises industrielles soumises au marché européen des quotas de CO2« .
On sait désormais que cette taxe ne verra pas le jour dans un cadre national mais plutôt européen. C’est en tous cas ce qu’a annoncé le chef du gouvernement vers 15 heures.
Pour Vincent Défaud, récente tête de liste aux Régionales sous la bannière d’Europe Ecologie Réunion, ces décisions suivent un cheminement qui était prévisible. Un cheminement qui démontre, selon le porte-parole des Verts Réunion, le manque de volonté du gouvernement et la puissance des lobbies industriels français.