L’Université de la Réunion décapitée à la prochaine rentrée
L’Université de la Réunion va être proprement décapitée à compter de la prochaine rentrée de septembre. La plupart des cadres supérieurs ont demandé à quitter leurs postes, la plupart pour incompatibilité d’humeur avec le président Mohamed Rochdi. Sont ainsi prévus les départs suivants : – Le Directeur des services financiers (DSF) déjà parti en décembre […]
Ecrit par Pierrot Dupuy – le vendredi 22 avril 2011 à 17H45
L’Université de la Réunion va être proprement décapitée à compter de la prochaine rentrée de septembre. La plupart des cadres supérieurs ont demandé à quitter leurs postes, la plupart pour incompatibilité d’humeur avec le président Mohamed Rochdi.
Sont ainsi prévus les départs suivants :
– Le Directeur des services financiers (DSF) déjà parti en décembre 2010
– Le Directeur général des services (DGS) en mai 2011. Il est déjà en congé maladie à ce jour
– La Directrice de cabinet en juillet 2011
– La Directrice des ressources humaines (DRH) en juillet 2011
– L’Agent Comptable en septembre 2011
Par ailleurs, l’ensemble des cadres du bureau des Etudes doctorales et de la recherche ont demandé leur mutation pour juillet 2011, tout comme la majorité des cadres de l’administration centrale.
A noter enfin la mise au placard de cadres de haut niveau (patrimoine, informatique, administration générale…)
Sans lettre de mission, sans directive, sans reconnaissance, avec des changements permanents d’organisation, des absences ou des changements de procédures, des annulations sine die de réunions sur l’organisation, un syndrôme France Telecom est en place et les cadres supérieurs et directeurs de services n’en peuvent plus. Les congés de maladie pleuvent. Ce à quoi il faut ajouter les agents au niveau inférieur qui sont sous la menace des licenciements : entre 15 et 60 !! On vous laisse imaginer l’ambiance !
Deux questions simples : Sans Directeur des services financiers depuis décembre, comment et sur quelles données Mohamed Rochdi s’appuie-t-il pour dénoncer le coût très élevé des formations du sud, motif de son projet de fermeture de certaines filières ?
Et avec un service des études doctorales et de la recherche dont tous les responsables seront en septembre ou partis ou en attente de départ, un agent comptable qui sera parti, comment le président de l’université peut-il oser prétendre à un conventionnement global des aides du Conseil régional pour les programmes de recherche ?
A moins que, justement, arguant de l’absence des cadres et des services fonctionnant au ralenti, il n’entende piloter seul cette masse financière en vue des élections à venir…