Lors du 14ème Sommet de l’Union Africaine dimanche dernier à Addis Abeba, les chefs d’État des 53 États membres ont désigné à leur tête le président de Malawi Bingu wa Mutharika, qui succède au dirigeant libyen Khadafi.
Lors de la conférence, le Sommet a rappelé sont attachement aux accords de Maputo et d’Addis-Abeba. Les dirigeants africains ont même manifesté leur volonté de mettre fin à « la prise de position contradictoire du dirigeant libyen avec celles de l’exécutif de l’UA » .En effet, ce dernier n’a jamais caché son soutien à Andry Rajoelina, l’actuel président de la HAT, ce qui peut-être a considéré comme « un mauvais point » pour ce dernier.
Le Sommet a ensuite adopté une position unanime et demande « instamment au régime illégal à Madagascar d’arrêter ses tentatives d’imposer des solutions unilatérales à cette crise, contournant l’accord de Maputo et l’acte additionnel d’Addis-Abeba ». Une sommation qui montre la détermination et la fermeté de l’UA de vouloir mettre fin à l’imbroglio politique qui règne sur la Grande Ile.
Les dirigeants africains ont fermement invité les parties malgaches à répondre d’ici demain aux solutions de compromis qui leur avaient été soumises le 21 janvier par le président de la Commission de l’UA Jean Ping. Le document proposé par M. Ping réclame le retour d’Eugène Mangalaza, le Premier ministre de consensus évincé, et l’installation du Conseil présidentiel, en précisant les attributions des deux co-présidents issus de mouvances opposées à Andry Rajoelina.
« Nous avons déjà commencé à recevoir des réponses de certains, mais nous attendons celle de la partie qui a eu recours à des décisions unilatérales de remise en cause des accords », a déclaré le commissaire à la paix et sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, en référence à la mouvance de l’actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina.
Si les les trois mouvances des trois anciens présidents Albert Zafy, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, unies dans un « Mouvement de défense des Accords de Maputo » se sont réjouis de cette proposition de la communauté internationale, le camp Rajoelina a exprimé son refus.
Si Andry Rajoelina persiste dans son refus, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA pourrait prendre des sanctions contre l’actuel régime malgache, comme cela a été le cas récemment contre la junte en Guinée.