L’UNSA Territoriaux de la Réunion pointe du doigt « i[le climat malsain qui règne à la Police Municipale de Sainte-Suzanne]i ». Le Secrétaire Général,
Patrick Jayme, s’explique au nom du syndicat :
« Après avoir désorganisé volontairement le service de police municipale, le Maire impose la responsabilité du poste à des agents de catégorie C, alors que deux chefs de service de police municipale de catégorie B ont été déplacés au service de la « Prévention de la Délinquance et à la Citoyenneté » sans raisons apparentes.
Dans ce cas, le Maire ne peut imposer cette fonction aux agents de catégorie C, hormis dans une procédure réglementaire de détachement des deux policiers municipaux de catégorie B sur un autre cadre d’emploi. Statutairement, il faut des créations d’emplois, des vacances d’emplois au centre de gestion et recueillir l’avis de la commission administrative paritaire compétente…
Il s’agit avant tout de dénoncer une pratique de la direction qui s’apparente au harcèlement moral et à des méthodes de pression en tout genre.
Cette situation malsaine trouve son paroxysme dans un écrit du Directeur Général des Services en date du 12 décembre 2014 qui dixit : « Je constate une fois de plus l’excès de zèle de certains fonctionnaires de police municipale en verbalisant un véhicule communal en infraction…ce n’est même plus de l’excès de zèle mais de la perversion ». Chacun appréciera à sa juste valeur les propos du DGS, qui soit dit en passant n’a aucun pouvoir sur les actes judiciaires des policiers municipaux et n’a aucune légitimité à diriger un service de police municipale.
En revanche, ce même directeur refuse de nous transmettre des documents administratifs communicables et est incapable de faire respecter le droit et la dignité des agents. Il est, sans doute, plus courageux, de se courber aux directives politiques du cabinet du Maire.
Même remarque sur le changement des horaires ou du temps de travail des agents publics, la règle est une consultation du comité Technique, suivie d’une délibération du conseil municipal. Là encore, on passe en force en étouffant le dialogue social. En définitive, la décision finale revient toujours au Maire dans le respect de la loi, sauf que l’avis des représentants du personnel est un acte obligatoire de démocratie sociale. »
L’UNSA a saisi la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Le syndicat prépare actuellement un dossier pour « harcèlement moral ». Il sera transmis au Procureur de la République. L’UNSA demande également la saisine du Comité d’Hygiène et de Sécurité et des Conditions de Travail afin de parler de la souffrance au travail des agents, des risques psychosociaux et des conditions de travail de l’ensemble du personnel.