« L’arrestation d’Alexis Chaussalet, responsable fédéral de l’UNL Réunion, pour être un des organisateurs du mouvement lycéen contre les suppressions de postes, prouve une fois une attitude inadmissible et immature de la part du gouvernement !
La répression comme seule réponse à la mobilisation lycéenne !
Hier matin à 6h45, heure locale, Alexis Chaussalet a été conduit au commissariat de police, menotté, indécemment traité et placé en garde à vue. Relâché à 10h45, les motifs de son arrestation semblent fallacieux. Au-delà d’une simple application de la loi, c’est bel et bien pour des raisons politiques qu’a eu lieu ce placement en garde à vue. Et ce n’est pas la première fois ! Hier déjà, la fédération dénonçait de nombreux cas de violence de la police envers les lycéens !
Depuis plusieurs semaines, les lycéens réunionnais se mobilisent contre les suppressions de postes de professeurs et de personnel dans l’académie, au nombre de 81 dans le second degré, et la nouvelle répartition des Dotations Horaires Globales. Cette casse du Service Public d’Education a déjà de lourdes conséquences, surtout à la Réunion où les conditions sociales et d’études sont déjà très difficiles.
Place au progrès, investissons dan l’éducation !
Plutôt que d’écouter les lycéens et leurs revendications légitimes, le gouvernement préfère jouer la carte de la répression, pensant étouffer le mouvement ! Ce comportement immature n’apaisera en rien la mobilisation. Il faut au contraire engager un plan massif de recrutement de professeurs et de personnel éducatif !
Que le gouvernement l’entende bien, les lycéens réunionnais sont d’ors et déjà déterminés à poursuivre la mobilisation, et de plus belle encore. L’UNL exige des excuses publiques aux lycéens et à Alexis Chaussalet de la part du préfet de la Réunion. Elle demande également au gouvernement de cesser toute méthode répressive, et d’entamer une politique ambitieuse pour l’Education Nationale, qui implique des moyens humains et financiers. »
Victor Colombani
Président de l’UNL »