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L’UFR soutient la langue créole : » Réspèk nout lang, respèk anou »

La langue créole est le patrimoine vivant que nous transmettons à nos enfants et le moyen de faire passer à chaque génération tout ce qui constitue notre identité : coutumes, traditions, musique, poésie, cuisine, histoire, littérature… Elle véhicule l’authenticité et la singularité de l’identité réunionnaise. Souvent nous sommes cités pour notre vivre-ensemble exemplaire, pour l’harmonie […]

Ecrit par Zinfos974 – le vendredi 24 mai 2019 à 11H57
La langue créole est le patrimoine vivant que nous transmettons à nos enfants et le moyen de faire passer à chaque génération tout ce qui constitue notre identité : coutumes, traditions, musique, poésie, cuisine, histoire, littérature…

Elle véhicule l’authenticité et la singularité de l’identité réunionnaise.

Souvent nous sommes cités pour notre vivre-ensemble exemplaire, pour l’harmonie qui règne au milieu de toutes nos différences. Nous sommes un peuple héritier de l’esclavage et de l’engagisme, descendants des hommes et des femmes qui ont subi le joug colonial.

Les premiers instants de notre histoire témoignent de notre attachement à notre identité réunionnaise.

L’UFR a été dans toutes les luttes pour la reconnaissance et le respect de culture réunionnaise : maloya, lang kreol, 20 desamb… Pendant 60 ans, les luttes et les évolutions successives ont abouti à une meilleure reconnaissance de notre identité réunionnaise.
 

Depuis quelques années, le créole réunionnais, notre langue maternelle, est reconnue comme une langue régionale et enseignée en tant que telle dans les écoles de l’île.

Aujourd’hui, l’Union des Femmes Réunionnaises s’élève pour apporter tout son soutien à un jeune enseignant se dévouant chaque jour auprès des marmay pour leur transmettre le goût d’apprendre. Nous, les femmes de La Réunion, nous sommes choquées par la sanction scandaleuse qui s’abat sur notre frère, coupable d’être trop fier de son héritage, et trop impliqué dans son métier. Nous le félicitons pour le courage et la dignité dont il fait preuve.

Nous saluons son engagement en faveur de la défense et l’enseignement d’une langue ayant survécu à l’oppression colonialiste.

Le traitement à son égard est une attaque indigne et délibérée envers La Réunion. Nous n’accepterons pas de revenir aux pires heures de la Colonie, quand on nous interdisait de parler dans notre langue maternelle, quand on nous imprimait la honte de nous-mêmes.

Nous dénonçons l’humiliation infligée à cet enseignant et l’affront de l’Inspecteur de l’Education Nationale, à l’égard de tous les Réunionnais.

Nous attendons que l’institution académique revienne à la raison et au respect, car « NOUS NE SOMMES RIEN SUR TERRE, SI NOUS NE SOMMES PAS D’ABORD L’ESCLAVE D’UNE CAUSE, CELLE DES PEUPLES ET CELLE DE LA JUSTICE ET DE LA LIBERTÉ. »
(Les Damnés de la Terre, Frantz Fanon, 1961)

L’Union des Femmes Réunionnaises 

 

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