L’association UFC-Que Choisir a publié, ce mardi 21 février, une liste contenant près de 400 produits dont la composition laisse à désirer.
En février 2016 démarrait ce recensement des produits cosmétiques contenant « un ou plusieurs ingrédients indésirables ». Depuis son lancement le nombre de produits sur la liste a doublé pour atteindre les 400. L’association a identifié « onze substances ou familles de substances indésirables préoccupantes » à ce jour. Raison pour laquelle elle lance un appel aux pouvoirs publics pour « instaurer des mesures réglementaires plus protectrices ».
En effet, depuis l’année dernière, sur les 200 produits répertoriés à l’époque, « seulement 25 ont changé de formule », déplore Fabienne Maleysson, journaliste pour l’association. Elle explique ensuite la difficulté de changer de formule dans ce laps de temps mais exprime son incompréhension : « les fabricants auraient pu anticiper » au vu de la mise en garde vis-à-vis de ces produits indésirables.
Parmi les substances en question, nous pouvons retrouver des perturbateurs endocriniens et des allergènes. Les produits destinés aux enfants ne sont pas épargnés puisque certaines crèmes pour bébés contiennent, par exemple, du phenoxyethanol, un conservateur toxique pour le foie.
La fédération des entreprises de la beauté tente de rassurer
L’UFC-Que Choisir regrette « une réglementation laxiste » puisque la grande majorité de ces produits n’outrepasse pas la réglementation en vigueur : « mis à part quelques rares produits en infraction avec la loi, la présence de ces composés indésirables est légale, à la faveur d’une réglementation laxiste ». Ainsi l’organisme somme « les pouvoirs publics européens de mettre en oeuvre sans délai les recommandations des experts en matière de retrait des substances, d’encadrer strictement les allégations d’étiquetage (comme les mentions ‘hypoallergénique’ ou ‘sans paraben’) et, plus généralement, de proposer une nouvelle définition des perturbateurs endocriniens permettant un retrait effectif de ces substances nocives ».
La fédération des entreprises de la beauté (Febea) répond à cette liste et aux exigences de l’association. Dans un communiqué, sorti le même jour que la liste, la Febea tente de rassurer sur la sûreté des produits mis sur le marché européen. Elle affirme l’engagement fort pris dans ce secteur, allant, toujours selon elle, au-delà des réglementations pour permettre la protection des consommateurs. La Febea rappelle aussi que la réglementation européenne est la plus stricte au monde dans ce domaine et a vocation de s’adapter grâce à un comité d’experts indépendants tenus au courant des nouvelles connaissances scientifiques.