« Une absence de concertation et de stratégies territoriales claires ainsi qu’une opacité de la gestion des fonds par la Région sont à déplorer », selon Audrey De Fondaumière, tête de la liste UDI/MoDem pour l’Outre-mer. « Les fonds doivent être utilisés pour des projets adaptés à nos besoins, explique-t-elle. Il n’est pas normal, par exemple, que 120.000 euros du fonds de coopération régionale dédié à la création d’emplois soient donnés au carnaval des Seychelles sans créer un seul emploi ».
Un autre exemple cité: « Les 244.000 euros pour un voyage en Australie et une signature d’un accord de contractualisation afin d’établir de meilleures relations touristiques entre la ville d’Adélaide et la Région Réunion ont servi à quoi? Nous ne voyons ni plus de touristes australiens, ni plus de séjours de nos étudiants en Australie, ni des résidences d’artistes australiens sur l’île ». La tête de liste ajoute que « des vrais ponts doivent être créés entre les pays de la zone avant toute chose ».
De l’argent mal dépensé depuis 2010, explique-t-elle, sans compter les « 115.000 à 135.000 euros de fonds de coopération non-utilisés par la Région et donc confisqués par l’Europe ».
A ces dépenses « inutiles », Audrey De Fondaumière ajoute le manque de transparence et la complexité de cette gestion des fonds. Mais ce que propose Yolaine Costes, à savoir des études d’impact de l’Europe sur La Réunion, n’aiderait en rien à éclaircir la situation, selon la candidate UDI/MoDem, et rendraient « les choses encore plus compliquées pour les Réunionnais ».
« Il faut des stratégies concertées »
L’UDI/MoDem propose de créer « un collège économique consultatif » pour s’assurer de la pertinence des projets proposés grâce aux avis consultatifs des représentants du monde économique car « il faut des stratégies concertées ».
La tête de liste du parti a également évoqué l’idée de ratios clairs d’emplois qui devraient être créés grâce à tel ou tel fonds. Quant à la continuité territoriale de la Région, la solution serait de faire baisser les prix des billets d’avion, ce qui, selon Audrey De Fondaumière, ferait augmenter les visites sur l’île de 30 à 40%.
« Le monde économique doit tout simplement être associé aux décisions qui relèvent de l’attribution des fonds européens », termine-t-elle.
