
Le Conseil d’administration de l’ODC prend acte du rejet du référé qu’il a intenté par lequel la société Pardon Mars s’est vu désigner délégataire de la gestion des deux théâtres départementaux.
Cette décision est purement formelle et ne préjuge donc en rien de celle qui sera ultérieurement définitive. L’ODC n’en transmettra pas moins la gestion dans le respect et la loyauté.
La culture reste, en effet, un service public exigeant la continuité de fonctionnement, surtout en cette période de manque de repères de notre société.
Cela dit, le Conseil d’administration regrette la décision du Conseil général. Plane en effet sur cette dernière, concernant les conditions d’attribution, de respect des candidats, de discrétions quant aux diverses procédures, le plus grand doute sur la signification du vote de la Commission départementale, puisque chaque candidat a obtenu le même nombre de voix ; celle prépondérante de la présidente ayant entraîné la décision. Mais aussi sur l’analyse des contenus de ces offres. La sagesse, l’équité, auraient été de lancer une nouvelle procédure, avec un nouveau cahier des charges offrant une plus large part aux artistes et au public.
C’est sur cette base que le Conseil d’administration ira au bout de sa démarche contentieuse. Non par dépit, par souci d’incrustation, mais au nom d’une certaine morale administrative mise à mal ces derniers temps.
Seul responsable de ses choix, seul auteur des recours, notre instance félicite et remercie notre Directeur pour sa précieuse collaboration. Nous saluons son bilan, car l’ODC était financièrement et en terme de programmation au bord du gouffre à son arrivée. Or c’est bien de bonne utilisation des fonds publics qu’il était dèjà question et qu’il continuera à être question à l’avenir. Nous associons à ces propos l’ensemble du personnel, grâce auquel le repreneur disposera d’un outil sain et bien implanté dans le paysage culturel réunionnais.
Nos propos sont d’autant plus libres et sereins que Jacques Dambreville nous a dit sa volonté de quitter ses fonctions, quelle que soit la suite réservée à notre recours au fond. Sa détermination dans ce dossier ne relève donc pas d’une ambition ou d’un entêtement personnel. Mais elle est, au contraire, conforme à la position adoptée par le Conseil d’administration dans le souci de servir en conscience sa conception du haut niveau de la culture locale.
La Présidente de l’Odc
Marie Fock -Yee Michnick