Revenir à la rubrique : Courrier des lecteurs

L’Inde et la Chine se battent en Océan Indien, sous le regard de la France et de Maurice

GEOPOLITIQUE DE L OCEAN INDIEN

Ecrit par Bertrand C. – le lundi 24 juillet 2017 à 10H06

Selon Huntington , « les civilisations durent,sont dynamiques naissent meurent, fusionnent, se divisent.N’importe quel étudiant en histoire sait qu’elles disparaissent aussi et se perdent dans les sables du temps ».(samuel  Huntington )
 
Ce qu’ on n’arrive pas a comprendre c’est dans quelle direction se situe Maurice concernant son développement géostratégique. Tout le monde connaît le rapprochement de l’île envers l’Inde , fidèle allié.On comprend bien moins par contre comment Maurice peut elle laisser l’annexion d’Agalega .En même temps elle fait le reproche éternel concernant le  cas des Chagos. Les natifs d’Agalega sont 700 sur le territoire mauricien selon défi média. Pour Laval Soopramanien président de l’association, l’absence de projet a Agalega pousse la population a chercher du travail sur Maurice.Pour Malenn Oodiah de lexpress.mu « S’il y a une problématique qui demande à être inscrite dans la mise en perspective tout en étant en situation et privilégier la prospective, c’est bien celle de la place de Maurice dans la région et dans le monde. Il y a d’une part un nouvel ordre mondial qui se cherche avec en toile de fond les profonds changements en cours, et d’autre part les tendances lourdes qui se dessinent sur le plan géostratégique, géopolitique et géo économique »
Depuis 1990 c’est la fin de la convention de Lomé dont le but était de favoriser l’adaptation des pays ACP à l’économie de marché.Par exemple lomé III propose 1,3 million de tonnes de sucre de canne aux prix européens, d’où le décollage de Maurice.
 
«  La nouvelle donne, ce sont les nouveaux acteurs que sont la Chine et l’Inde, qui entendent prendre la place qu’ils estiment leur revenir dans le nouvel ordre mondial. L’océan Indien, «centre de gravité du XXIe siècle» selon le journaliste américain Robert Kaplan, et le continent africain sont les nouveaux terrains de leur positionnement. Cela soulève l’importance des rapports Sud-Sud et toute la question de la souveraineté des pays concernés » ( Malenn Oodiah). Pour Zinfo974 «La rumeur d’une cession d’Agaléga a provoqué une vive polémique, d’autant que ce n’est pas la première fois que l’Inde convoite cet archipel. En décembre 2006, la presse indienne avait déjà évoqué la négociation d’un bail de longue durée accordé à l’Inde par Maurice. L’information avait à l’époque également été démentie. » 

 

Sur l’Île on fait surtout la culture des cocotiers.En Mai 2017 voila ce que disait les médias a Maurice « Interrogé sur la création éventuelle d’une base militaire sur Agalega par les Indiens, Pravind Jugnauth indique que la question n’est pas à l’ordre du jour. Il martèle que Maurice ne cédera jamais Agalega ».Mai en juillet le ton monte.Le gouvernement est carrément accusé de passer des accords secrets et le chef de l’opposition Xavier Luc Duval considère que l’alliance Lepep (alliance le peuple)dissimule beaucoup de chose. On doit construire une piste de 3 km, autant que celle de Maurice, pourquoi ? En 2005 on réclame l’aide indienne par Navin Ramgoolam.
 
Peut être que cette géopolitique semble dépasser tous le monde.En effet La chine cherche a isoler l’Inde sur le plan régional.La stratégie dite du collier de perles transparaît partout. Elle consiste dans le rachat de port, pour encercler les autres ports de l’Inde. La théorie est tiré d’un rapport d’état américain  « Energy Futures in Asia ».La chine amène depuis peu une nouvelle base a Djibouti.
 

 

En fait l’île est complètement abandonné par Maurice. Comme pour Rodrigue , la population survit et le seul moyen de s’en sortir est de paradoxalement partir vivre sur…..Maurice (sic). Selon John Dacruz, enseignant,(ambassadeur de Maurice en Afrique du Sud de 2001 à 2004 ) certains Agaléens ont préféré quitter leur île pour s’installer à Maurice. « Selon certains habitants, auparavant Agalega comptait environ 800 âmes. Bon nombre d’entre eux, gagnés par un sentiment de lassitude et d’isolement, ont décidé de partir de cette terre qui leur est pourtant si chère pour venir à Maurice où ils vivent surtout dans les faubourgs de Port-Louis. Aujourd’hui, environ 280 personnes y habitent toujours », explique cet ex-enseignant du Agalega Medco SSS. (lemauricien.com)
 
« Les Agaléens, poursuit John Dacruz, reconnaissent qu’ils sont des assistés mais sont frustrés du fait que leur île demeure dans un état figé alors, qu’ailleurs, il y a une perpétuelle évolution. Ils disent adorer leur île et vouloir y mourir. De ce fait, ils n’aimeraient pas que leur terre soit cédée un jour à une quelconque puissance étrangère. » Le mauritius pride semble faire la navette tous les 6mois. En 2003 il y aurait eu un projet immobilier torpiller par Ramgoolam. Peut-être l’île est volontairement maintenue en léthargie au profit de l’union indienne. Le prix du bateau a augmenter de 200 % pour se rendre sur l’île. Drôle de développement. « Ne pli kapav al Agalega ! », lance avec colère Claude Médar, vice-président de l’association Les Amis d’Agaléga. Agaléga fait partie de la République de Maurice, mais visiter l’île est devenu un luxe que ne peuvent se permettre aujourd’hui l’Agaléen vivant à Maurice et le citoyen mauricien aux revenus modestes.

 

Les autorités ont supprimé au cours de cette année quelques privilèges auxquels avaient droit les Agaléens par rapport aux voyages. À titre d’exemple, Les Amis d’Agaléga bénéficiaient de deux billets gratuits à chaque voyage du bateau pour permettre à ses membres d’aller faire un suivi des projets qu’ils ont mis en route dans l’archipel. On cherche a dépeupler l’île. Doit on voir un nouveau concept chagossien ? Le vicaire général Jean-Maurice Labour, est du même avis en soulignant le sous-développement de l’île dans lequel se trouvent les Agaléens depuis des décennies. « La source de ce sous-développement qui perdure malgré les promesses des politiciens est l’enclavement de l’île. »
 
Concernant les îles éparses, il s’agit d’un long litige entre la France et Madagascar… La France les avait déclarées siennes en 1892 puis en 1897. Cette décision a été confirmée par un décret en ce sens du Président français en 1960, trois mois avant la proclamation de l’indépendance de Madagascar. Ensuite la loi de 2007 les a inclus dans la liste des terres australes et antarctiques françaises.  Maurice réclame Tromelin , Madagascar l’ile Europa , Juan de nova.

 

Concernant les Chagos Maurice est sur le point de remporter la bataille qui l’oppose a l’Angleterre.Depuis cinquante ans, le David chagossien se bat contre les deux Goliath anglo-saxons pour que son peuple puisse retourner vivre sur les atolls dont il a été expulsé entre 1967 et 1973 par les Britanniques, pour laisser les Américains y implanter l’une de leurs plus importantes bases aéronavales au monde, sur l’île de Diego Garcia. Si, à l’époque, les Mauriciens ont accepté cette partition en échange de leur indépendance, ils apportent, depuis, un soutien sans faille à leurs frères chagossiens . Dans ce cas pourquoi laisser l’Inde faire la même chose pour Agalega ?

 

Un début de réponse: Les Indo Mauriciens majoritaires dans le pays trouvent un appui en 1936 avec la création du parti travailliste. « Auparavant ils étaient écartés des postes électifs. Cette classe moyenne hindou fut l’héritière principale du pouvoir colonial. Le communalisme mauricien a raté l’enjeu des minorités et l’on retrouve cette dimension dans les concurrences électorales. »(Julie Peghini:Île rêvée, île réelle). La fête du 12 mars de l’indépendance a été choisi par Sir Seewosagar Ramgoolam par rapport a la marche du sel de Ghandhi. Paul Berenger lui souhaite plutôt l’avènement de l’homme mauricien avec toute ses composantes ethniques. Son parti le MMM se posera garante de ce principe tout au long de l’histoire.C’est dans la même veine qu’intervient Xavier Luc Duval dans le débat houleux.

Le leg de 500 millions de dollars de l’Inde et la politique de chantier n’est t’il pas une forme d’achat du gouvernement ?  « Pravind Jugnauth prend les mauriciens pour des imbéciles » c’est le Times of India qui révéla en 2006 le projet de base navale. En 2013 David Brewster, chercheur australien, révèle l’impensable. La publication des détails secrets des préparatifs en Inde pour une intervention militaire avortée à Maurice au plus fort de la crise politique de 1983, mettant aux prises le Premier ministre d’alors sir Anerood Jugnauth et le leader de l’opposition et du MMM Paul Bérenger, est venue jeter un pavé dans la mare politico-militaire. On parla même de coup d’état de l’Inde.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires