Mille points de vente en Ile-de-France, 50% des agences de voyages de métropole, voici des chiffres qui témoignent du poids et de l’influence dont peut se prévaloir le syndicat national des agences de voyages d’Ile-de-France (SNAV).
La tenue de la convention du syndicat sous nos cieux a été soutenue par la Région Réunion et l’IRT qui ont su convaincre sa présidente, Michelle Laget-Herbaut, de mêler séance de travail et (re)découverte de l’île.
Le syndicat de voyagistes opte, chaque année, pour sa convention, pour un lieu d’accueil différent afin de soutenir la région ou le pays, et de donner ainsi un signe fort au développement des ventes sur la destination sélectionnée.
b[82,3% des touristes viennent de métropole]b
« i[Notre dernière convention s’est déroulée à Abu Dhabi]i » témoigne Michelle Laget-Herbaut, la présidente du SNAV Ile-de-France. Il faut dire que le syndicat est très courtisé. Sa présidente confirme que les offices de tourisme du monde entier ne lésinent pas sur les moyens pour jouer du lobbying.
L’enjeu est en effet important. Le marché « France » représente pour la Réunion 82,3% de ses touristes et constitue donc son marché principal. Mais des points noirs subsistent. « i[Je suis en train de me bagarrer pour injecter de la concurrence dans l’aérien, on est presque arrivé à un accord]i » avoue sans trop en dévoiler, la présidente de l’IRT Jacqueline Farreyrol. Autre malaise qui semble toujours poser problème : la circulation des personnes de pays appartenant à l’espace Schengen qui semble toujours autant ignorer le cas des départements d’outre-mer. Une spécificité dont se passerait bien les professionnels du tourisme et l’économie de l’ile de façon générale.
« i[Un résident d’un pays de l’espace Schengen peut circuler normalement sur le territoire européen, mais cette continuité n’est pas valable pour la Réunion]i » peste la présidente du tourisme péi.
Laissant de côté, pour un temps, les contraintes politico-bureaucratique, les VRP du tourisme réunionnais ont deux jours encore pour séduire les 125 participants à cette convention. Tous sont des représentants d’agences de voyages. Les retombées pour notre destination sont évidentes : quoi de mieux qu’une promotion via une visite in situ.
b[Le bonheur des uns,…]b
« i[Aujourd’hui, les destinations du bassin méditerranéen sont en recul (pour les raisons d’instabilité politique que nous connaissons, ndlr), ce qui fait de la Réunion une valeur refuge]i » selon Catherine Frécaut, présidente du SNAV local et par la même directrice de Bourbon Voyages et Tropic Voyages.
Michelle Laget-Herbaut confirme que la Réunion n’est pas un choix par défaut, même si le prix des billets d’avion reste le dernier frein à lever. « i[C’est une destination qui gagne à être connue et que je connaissais déjà par ailleurs à titre privé. Elle mêle à la fois le côté balnéaire et découverte nature que l’on ne retrouve pas à Maurice et les gens sont d’une gentillesse]i ».
De cette bonne impression que laisse transparaître notre île, les 125 participants de la convention ne manqueront pas de le mettre en avant dès lors qu’un client franchira l’une des portes des 1.000 agences de voyages sous la coupe du syndicat. A terme, ce genre d’opération séduction auprès du principal syndicat de la profession doit permettre de placer la destination Réunion en tête de gondole des agences de voyages.
