Un grand nombre de patients ont été avertis par leurs chirurgiens du report de leurs interventions chirurgicales, programmées en mars 2020, puis reportées en juin et maintenant envisagées pour novembre ou décembre. Ce ne sont pas des cas d’extrêmes urgences dit-on, même si ces patients vivent de souffrance, de calmants et d’une certaine incapacité physique.
D’abord c’était pour réserver les lits pour le COVID 19 et aujourd’hui c’est en raison de la pénurie de médicaments en bloc opératoire.
Comment notre hôpital est-il arrivé à un tel niveau d’indigence ?
Pourquoi les autorités restent-elles muettes sur un sujet si préoccupant ? Il s’agit là de malades laissés en attente avec des pathologies souvent invalidantes car sans perspective d’une activité physique normale, pas de jardinage, pas de bricolage, pas de loisirs, pas de possibilité de voyage, en quelques mots pas de vie…
Je peux vous citer de nombreux cas de patients ainsi oubliés et rejetés : ne citons que le cas de Richard qui ne connaît que des nuits agitées malgré les calmants divers, de Gaston qui attend un pontage cardiaque, de mon propre cas empêché par la douleur d’avoir des activités physiques normales et vivant ainsi dans l’angoisse des nuits perturbées et longues…
Pourquoi n’entendons-nous pas les réactions de l’ARS, de la Préfecture et du Ministère de l’Outre-Mer sur la situation de nos hôpitaux contraints de rejeter leurs patients ?
Si ces interventions chirurgicales étaient déjà programmées en mars 2020 pour leur impérieuse nécessité, qu’en est-il aujourd’hui ?
A tous ces malades en attente de l’hôpital, dont la pathologie s’aggrave, il ne leur reste alors que la manifestation de leur angoisse et de leur colère mais en raison de leur état de santé, ils n’ont pas l’énergie nécessaire pour se vêtir d’un GILET JAUNE.