C’est devant un parterre de 500 jeunes filles recrutées par une agence de mannequins et payées 80 euros de l’heure que Kadhafi aurait tenu, loin de tout journaliste, des propos qui ont ensuite été rapportés à la presse. Expliquant que « l’Europe devrait se convertir à l’Islam » , que « Mahommet est le dernier prophète » ou encore que « la femme est plus respectée en Lybie qu’en occident » , le dictateur lybien aurait incité les jeunes femmes à se convertir à l’Islam et à épouser des Lybiens. Il les aurait également invité à se rendre en Lybie, pour celles le désirant, afin d’approfondir la culture lybienne. Cependant, toutes celles qui ont profité de cette rencontre pour poser des questions d’ordre politique ont été rapidement censurées et n’ont pas été conviées au voyage. A noter que trois d’entre elles auraient bel et bien décidé de se convertir.
L’Italie, terre profondément catholique, n’a évidemment pas bien pris la chose et les responsables politiques de tous bords se relaient dans les médias pour critiquer le laxisme du gouvernement italien dans cette affaire. Laxisme qui trouve sans doute son explication dans les juteux contrats signés entre la Lybie et l’Italie lors de cette visite officielle, ainsi que dans les efforts fournis par le gouvernement lybien (contre rémunération italienne) pour lutter contre l’immigration clandestine venue d’Afrique sub-saharienne en direction de l’Europe.
A noter que Kadhafi a également profité de cette visite pour exiger de l’Europe une aide de 5 milliards d’euros par an pour assurer le contrôle de ses frontières maritimes vers l’Europe, faute de quoi il ne serait pas en mesure selon lui d’empêcher efficacement les migrations clandestines.