Après plusieurs heures de négociations avec une délégation d’une cinquantaine de personnes, les ministres de l’Intérieur et des Outre-Mer, Mathias Fekl et Ericka Bareigts ont annoncé samedi 1,085 milliard d’euros d’engagements de l’État, pour mettre fin à presque deux semaines de mouvement social.
Ces engagements concerne les domaines de la sécurité, la justice, l’éducation ou la santé. Le ministre de l’Intérieur a également mentionné la pérennisation d’un escadron de gendarmes mobiles en Guyane, l’arrivée de 50 gendarmes et policiers en renfort dès 2017, auxquels 80 gendarmes s’ajouteront entre 2018 et 2020, ainsi que l’augmentation de 50% du nombre de réservistes, dont le nombre passera de 200 à 300.
À l’issue de cette réunion, Mathias Fekl a indiqué que la crise était « profonde » et qu’il y avait un « besoin de réponses immédiates ».
La ministre des Outre-Mer, Ericka Bareigts a, de son côté, fait état de 400 millions d’euros pour l’éducation, dont 250 millions alloués sur cinq ans à la construction de collèges.
Elle a également annoncé 85 millions d’euros dans le système de santé guyanais, dont 65 attribués à l’hôpital de Cayenne, avec notamment 40 millions pour le « moderniser ».
Néanmoins, ces annonces ne sont pas satisfaisantes estime le porte-parole du collectif des 500 Frères :
Le collectif a en outre réclamé un « statut particulier » à la Guyane. Les 500 Frères demandent « au président de la République et au gouvernement d’entamer les discussions avec la société guyanaise afin d’ouvrir un débat clair, transparent, visant à doter notre pays, trop éloigné des centres de décisions hexagonaux, un statut particulier pour la Guyane« .