27 millions d’euros. C’est le montant du crédit d’impôt accordé par l’Etat à Air Austral. La compagnie régionale avait déposé son dossier en défiscalisation dans le cadre de l’achat de son tout nouveau Boeing 787-800 en provenance des Etats-Unis.
L’officialisation de cette aide a été faite ce lundi par la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, en visite au siège de la compagnie à Sainte-Marie, ajoutant par la même une dernière séquence à sa visite ministérielle entamée jeudi dernier. « Dans sa stratégie de développement, Air Austral a fait le choix d’acquérir un nouveau Boeing Dreamliner pour développer son offre de transport. L’objectif est de renforcer le pavillon français et européen dans l’océan Indien pour ainsi consolider le plan de redressement. A la suite de la sollicitation de l’aide de l’Etat, l’Etat a accepté d’appliquer un crédit d’impôt d’un montant de plus de 27 millions d’euros. Par l’acquisition de cet avion, facilitée et encouragée par l’Etat, c’est la connectivité de notre territoire et la mobilité de tous qui est renforcée. Cet avion participera largement à l’ouverture de notre territoire vers l’Asie notamment et effectuera des vols directs entre Mayotte et Paris, et ponctuellement Maurice », a affirmé Ericka Bareigts.
« Consolider notre liaison avec l’Inde »
Autre annonce ce matin : la levée des restrictions administratives en matière d’obligation de visa pour les passagers en transit à La Réunion et en provenance d’Inde. Ces passagers seront, à brève échéance, dispensés de cette formalité administrative. Autant la ministre que la compagnie régionale espèrent ainsi « consolider notre liaison avec l’Inde ». « Cette modification interviendra rapidement », a par ailleurs promis la ministre des Outre-mer.
Ces annonces ont été accompagnées d’un discours d’encouragement de la ministre à l’égard de la compagnie. « Le plan de sauvetage appliqué depuis 2012 a permis à l’entreprise, dès 2014, de retrouver des indicateurs positifs. Je tiens à saluer tous ceux qui ont permis de retrouver ce chemin : la direction de l’entreprise, les salariés bien sûr, et la SEMATRA composée du Conseil régional mais aussi de la Caisse des dépôts, du Conseil départemental de La Réunion et de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion », a affirmé la ministre.