Pour ses dix années d’existence, l’École supérieure d’ingénieurs Réunion Océan Indien (ESIROI) organise ce samedi 12 mars une journée portes ouvertes dans ses locaux du Parc technologique universitaire. L’occasion pour son directeur, le professeur Khalid Addi, de dresser un bilan sur son établissement, qui souhaite à terme devenir « la » référence de l’ingénierie française en milieu tropical.
Depuis la création de l’ESIROI en 2006, plus de 220 jeunes ingénieurs sont sortis diplômés de l’école, spécialisée dans trois des quatre secteurs clés de l’île, à savoir l’agroalimentaire, l’informatique et télécommunications, sans oublier le bâtiment/énergie.
L’ESIROI est également la première école ultramarine a avoir été accréditée par la Commission des titres d’ingénieurs (CTI), une importante agence française indépendante qui peut conférer à une école le label européen EUR-ACE Master.
Comme l’explique Khalid Addi, « la mission de l’ESIROI est avant tout de préparer les jeunes à des métiers en phase avec les besoins actuels, mais aussi et surtout futurs, des entreprises. Les formations sont ancrées dans une vision stratégique à long terme appuyée par une démarche d’amélioration continue. La nouvelle spécialité Informatique et Télécommunications répondra au cahier des charges particulièrement exigeant de la CTI pour une meilleure insertion des jeunes à La Réunion et à l’international », précise-t-il.
Des choix stratégiques salués
Outre sa reconnaissance par la CTI, l’ESIROI a également intégré en 2015 le réseau GEIPI Polytech, qui regroupe une trentaine d’écoles, toutes accréditées par la CTI, lui permettant de renforcer sa crédibilité, notamment sur l’extérieur.
Afin d’asseoir son positionnement, l’ESIROI multiplie les partenariats avec plusieurs entreprises et institutions locales, qui n’hésitent pas à travailler avec les élèves et l’équipe pédagogique sur des projets d’innovation ou une problématique spécifique.
Preuve pour l’ESIROI de ce partenariat gagnant-gagnant, la récente distinction de six de ses élèves au concours national Ecotrophélia, qui ont remporté le prix Bernard Loiseau grâce au projet Mangapulpe, un goûter pour enfants 100% réunionnais à base de mangue et de patate douce.
Les étudiants-ingénieurs poussés à « s’internationaliser »
D’autres partenariats sont également noués par l’école d’ingénieurs en métropole et à l’étranger, permettant à ses étudiants de se fondre rapidement dans de nouveaux univers de travail.
Ainsi, chaque futur ingénieur effectue au cours de son cursus à l’ESIROI au moins un stage obligatoire à l’étranger, et un autre, dans l’entreprise de son choix. « Cette mobilité permet aux futurs ingénieurs d’appréhender davantage un aspect important de leur métier : l’adaptation, aujourd’hui quasi-constante avec l’internationalisation des économies, la forte empreinte socio-culturelle dans le management des entreprises et les évolutions rapides des technologies et des modes de consommation », explique l’ESIROI.
Pour 2016, l’école d’ingénieurs souhaite toujours préparer ses étudiants à travailler à l’international, et tout particulièrement dans sa zone de prédilection, à savoir les territoires en milieu tropical. Pour cela, l’enseignement d’une deuxième langue après l’anglais viendra compléter le cursus des futurs ingénieurs.
Des conférences seront aussi animées par des dirigeants étrangers « afin de former ses élèves ingénieurs aux spécificités culturelles et aux réalités quotidiennes du management dans les pays de la zone intertropicale ».