Les députés ont adopté hier le projet de résolution de reconnaissance de l’Etat palestinien, avec 339 votes pour et 151 contre. La quasi-totalité de la gauche (PS, écologistes, le Front de gauche et une partie des radicaux de gauche) mais aussi quelques députés UMP et UDI ont voté le texte, tandis que l’opposition dans sa grande majorité (UMP et UDI) a voté contre.
Ce projet de résolution « affirme l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un État démocratique et souverain de Palestine en paix et en sécurité aux côtés d’Israël ». Cet État serait délimité sur la base des frontières de 1967, « avec Jérusalem pour capitale de ces deux États », « fondé sur une reconnaissance mutuelle ».
Ce vote des députés français, qui ne lie pas le gouvernement et n’a pas de valeur contraignante, est surtout hautement symbolique, puisque les députés ne peuvent qu' »inviter » le chef de l’État à reconnaître la Palestine.
Le vote des députés français a été salué bien évidemment chez les Palestiniens. Une dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, a exprimé dans un communiqué « sa gratitude au peuple français » et appelé « le gouvernement français à traduire le vote de son Parlement en acte ».
La réaction est bien entendue radicalement différent du côté israélien. Dans un communiqué, l’ambassade d’Israël en France affirme que le vote français « va éloigner les possibilités d’arriver à un accord » de paix et « envoie un message erroné aux leaders et aux peuples de la région ».
Pour rappel, 135 pays dans le monde reconnaissent déjà la Palestine comme un État. Dans l’Union européenne , la Suède a été le premier pays à reconnaître cet État fin octobre. De leur côté, les députés britanniques et espagnols ont adopté la même mesure que leurs homologues français.