Après l’échec des négociations avec les fonds spéculatifs américains [sur sa dette]urlblank:http://www.zinfos974.com/J-1-pour-l-Argentine-avant-la-cessation-de-paiement_a74379.html , l’Argentine, troisième économie d’Amérique du Sud, est en défaut de paiement pour la deuxième fois en 13 ans.
Ce défaut de paiement porte sur un montant minime pour un État, soit 539 millions de dollars. Techniquement, l’Argentine peut et veut payer, mais le juge américain Thomas Griesa l’en empêche. Ce dernier a bloqué cette somme car il a ordonné à l’État argentin de payer d’abord plus de 1,3 milliard de dollars à deux « fonds vautours » américains, NML et Elliot, qui détiennent 1% de la dette argentine.
Ces fameux « fonds vautours » sont des fonds d’investissement spéculatifs qui rachètent les dettes d’entreprises ou d’Etats qui ne sont plus honorées et ne valent presque plus rien. Leur but : réaliser une plus-value, soit au moment de la restructuration de la dette, soit en menant une action en justice pour obtenir un remboursement maximal.
NML et Elliot avaient refuser de participer à la restructuration de la dette argentine en 2005 et en 2010, contrairement à 93% des créanciers du pays.
Les fonds spéculatifs « ont essayé de nous imposer quelque chose d’illégal (…). L’Argentine est prête à dialoguer, à trouver un consensus. Nous allons chercher une solution juste, équilibrée et légale pour 100% de nos créanciers », a déclaré le ministre argentin de l’Économie, Axel Kiciloff, au cours d’une conférence de presse à New York.
Avec ce défaut de paiement, l’Argentine va être éloignée durablement des marchés internationaux des capitaux, dont elle est exclue depuis sa faillite en 2001.
De plus, la récession qui a débuté cette année dans le pays pourrait sûrement s’aggraver. Selon le correspondant en Amérique du Sud de BFM Business, Olivier Ubertalli, « l’inflation est assez forte et elle pourrait grimper encore plus. On parle de 40% cette année, ce n’est pas rien », indique-t-il.