L’information est passée inaperçue sur le coup.
Comme Bruny Payet et Georges-Marie Lépinay, ses prédécesseurs à la direction de la puissante CGTR,Yvan Hoareau , l’actuel secrétaire général de la centrale syndicale, espérait à son tour être sur la liste de Paul Vergès aux Régionales.
Ancrage idéologique, relations entre CGTR et PCR, poids de la formation syndicale et pratique électorale bien comprise justifiaient cette règle non écrite, mais bien établie.
Une règle que Paul Vergés a décidé de ne pas reconduire cette année.
Paul Vergés et ses proches auraient -ils conclu qu’ils pouvaient se passer de la force de frappe de la centrale syndicale?
Ou que leader syndicaliste présent ou non sur la liste de l’Alliance, le vote des adhérents du syndicat était acquis?
A moins qu’on ne veuille faire payer au patron de la CGTR son rôle pas suffisamment docile dans sa gestion des dossiers de l’ARAST et de la grève à la Région, cette dernière ayant été perçue comme un véritable crime de lèse majesté ?
Comme pour tout, la vérité est un mélange de toutes ces explications, mais cet affront à la CGTR sonne comme un désaveu pour son secrétaire général dont la personnalité a été jugée embarrassante.
Un désaveu q’Yvan Hoareau vit d’autant plus comme une humiliation que figure sur la liste de Paul Vergés l’économiste Philippe Jean-Pierre, proche du Medef, qui n’a jamais fait mystère de ses thèses libérales.
Un choix dont la symbolique est critiquée au delà de la CGTR, y compris chez les membres du Comité central du PCR qui dénoncent le peu de place faite sur la liste « aux militants de terrain » ou encore comme Jean-Marc Gamarrus, ex-responsable de la CGTR et actuel premier adjoint d’Huguette Bello, « l’abscence de descendants d’esclaves« .
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Huguette Bello, maire PCR de Saint-Paul, et Eric Fruteau, maire PCR de Saint-André, n’étaient pas présents hier au meeting de lancement de la campagne de l’Alliance, à Exotica à Saint-Pierre.