En début d’assemblée plénière, ce matin dans les murs du Palais de la Source, le groupe Objectif Réunion et apparentés a remis au goût du jour un dossier délicat pour l’actuelle majorité plurielle, celui de l’intégration des anciens employés de l’Association d’aide aux personnes âgées, plus connue sous le sigle d’ARAST.
Très concrètement, au 1er janvier prochain prendra place le futur groupement d’intérêt public SAP Réunion, censé reprendre le triste flambeau de l’ancien organisme apportant aide et soutien à domicile aux personnes âgées de l’île.
L’intégration des ex-ARAST remis sur la sellette
En ce sens, une motion demandant la réintégration des employés de l’ex-ARAST dans cette future structure a été déposée par le groupe Objectif Réunion et apparentés. Pour Stéphane Fouassin, du Nouveau centre, « le personnel de l’ARAST resté sur le carreau peut très facilement rallier les besoins du futur GIP ».
Une motion que la présidente, Nassimah Dindar, a promis de rouvrir au cours d’une prochaine commission permanente.
Après cette formalité, le débat sur l’ordre du jour, à savoir les orientations budgétaires à proprement parlé, a pu débuter.
Sur ce volet, qui n’a finalement pas passionné les débats, l’opposition a eu une attitude presque attendue puisque la présentation des orientations budgétaires d’aujourd’hui n’était pas soumise à un vote.
Décembre sera plus chaud
Malgré cette ambiance finalement bon enfant, Stéphane Fouassin s’est montré le plus déterminé dans ses attaques au cours de la séance et dans les couloirs : « Nous nous sommes abstenus sur ces obligations budgétaires car nous considérons qu’il n’est pas à la hauteur de la détresse sociale des Réunionnais actuellement. Nous attendons beaucoup plus de moyens financiers dédiés aux familles et notamment sur le secteur de l’aide à la personne », annonce l’élu de Salazie, une allusion à peine voilée à l’échec de l’ARAST.
Bref, une séance plénière qui n’a pas donné lieu à de vives contradictions. Cependant, le climat risque d’être tout autre au mois de décembre où le budget primitif de la collectivité sera cette fois-ci soumis au vote.