"J’ai perdu mon petit garçon il y a quatre mois, alors financièrement c’est dur, ma vie a basculé", nous raconte Morgane. Cette jeune mère de famille vient de recevoir un colis alimentaire à l’occasion de l’inauguration de l’épicerie sociale et solidaire "Koud’Pouce". Dans son sac, du riz, de l’huile, des gâteaux, et quelques produits de première nécessité.
"Ça va m’alléger pour ce mois-ci, je suis un peu plus sereine", nous confie la courageuse jeune femme.
"Ça va m’alléger pour ce mois-ci, je suis un peu plus sereine", nous confie la courageuse jeune femme.
Comme elles, 20 familles par mois vont désormais pouvoir bénéficier de la seule épicerie sociale et solidaire de Saint-Denis, et ainsi pouvoir se procurer des denrées à moindre coût.
Mais l’épicerie Koud’Pouce n’a pas été appelée ainsi par hasard. Car c’est sous la forme d’un contrat que les familles et l’épicerie s’engagent dans un accompagnement social et budgétaire, réalisée par une Conseillère en Economie Sociale Familiale.
Mais l’épicerie Koud’Pouce n’a pas été appelée ainsi par hasard. Car c’est sous la forme d’un contrat que les familles et l’épicerie s’engagent dans un accompagnement social et budgétaire, réalisée par une Conseillère en Economie Sociale Familiale.
"Comme le dit le dicton: donnez un poisson à un homme et il mangera un jour, apprenez-lui à pêcher et il mangera toute sa vie. «Koud’Pouce», c’est une aide qui n’est pas uniquement alimentaire. L’objectif est de faire en sorte que les familles sortent de leurs difficultés financières", explique Sergio Narayanin, président de l’association Atout974, à l’origine de l’ouverture de l’épicerie.
"L’accompagnement consiste à redonner le pouvoir d’agir aux gens, redonner de l’espoir aux personnes, et surtout parvenir à les accompagner à travers leurs objectifs individuels. C’est vraiment se dire: quels sont les projets de la famille, et quels moyens on met en oeuvre au maximum pour les accomplir", nous explique Mélodie Miranville, conseillère en économie sociale et familiale à l’épicerie Koud’Pouce.
Pour cela, un accompagnement individuel sera proposé, sous forme de conseils budgétaires avec analyse des factures, des impayés: "Nous allons donner des outils pour que la personne puisse être autonome dans sa gestion".
Un accompagnement collectif est également proposé: "il consiste à rassembler toutes les familles dans un même lieu, pour faire émerger les idées des unes et des autres, pour qu’elles deviennent actrices d’un projet, tels que des ateliers avec les thématiques qui leurs conviennent", indique Mélodie Miranville.
Pour cela, un accompagnement individuel sera proposé, sous forme de conseils budgétaires avec analyse des factures, des impayés: "Nous allons donner des outils pour que la personne puisse être autonome dans sa gestion".
Un accompagnement collectif est également proposé: "il consiste à rassembler toutes les familles dans un même lieu, pour faire émerger les idées des unes et des autres, pour qu’elles deviennent actrices d’un projet, tels que des ateliers avec les thématiques qui leurs conviennent", indique Mélodie Miranville.
Si Koud’Pouce a enfin pu voir le jour après 3 ans de travail, c’est notamment grâce aux financements de la Caisse d’Allocations Familiales et du Département de La Réunion. La Région devrait prochainement compléter sur le plan de l’investissement.
À défaut d’être parvenu à recruter deux personnes en contrat PEC (anciennement contrat aidé) pour la logistique auprès de la mairie de Saint-Denis, ce sont deux jeunes en service civique qui vont travailler bénévolement au sein de l’épicerie: "On va essayer de les former au fur et à mesure, pour qu’ils puissent, à terme, intégrer l’équipe de façon permanente", conclut Sergio Narayanin.
À défaut d’être parvenu à recruter deux personnes en contrat PEC (anciennement contrat aidé) pour la logistique auprès de la mairie de Saint-Denis, ce sont deux jeunes en service civique qui vont travailler bénévolement au sein de l’épicerie: "On va essayer de les former au fur et à mesure, pour qu’ils puissent, à terme, intégrer l’équipe de façon permanente", conclut Sergio Narayanin.