Les transporteurs lâchent du lest à dose homéopathique. Face aux messages des autorités qui demandent à la FNTR de laisser passer les camions contenant du kérosène pour Gillot, ces derniers réclamaient des garanties.
Aux alentours de 19 heures, Jean-Bernard Caroupaye a rameuté les forces en présence pour une assemblée improvisée. La journée a été une nouvelle fois épuisante. Mauvaise nouvelle, relayée par Jean-Bernard Caroupaye, la prochaine réunion en haut lieu ne se tiendrait que jeudi. De nombreux élus ne sont pas à la Réunion rapporte l'intéressé. "Etes-vous prêts à tenir jusqu'à jeudi ?" demande le leader de la FNTR. Les cris de soutien brisent le silence d'une zone industrielle vidée de ses ouvriers à cette heure-ci.
Tout au long de son discours, Jean-Bernard Caroupaye évoquera la venue d'une déclaration du préfet qui se ferait dans la soirée. "Je donnerai moi-même ma position après celle du préfet" ajoute-t-il.
Mais devant une assistance d'une trentaine de transporteurs, il revient très vite aux affaires. Il semble avoir fait une croix sur les 25 centimes de baisse. "C'est pas 3, 4, 5 ou 8 centimes que nous va gagner, mais plus", à en croire Jean-Bernard Caroupaye. "Nous la pas fait tout ça pou gagne que 8 centimes". Il n'en démord pas.
Sur la suite à attendre, il en informe également sa base. Devant les insistances d'un transporteur sur le gasoil professionnel, Jean-Bernard Caroupaye dissocie les deux combats qui répondent à un calendrier différent.
Tout d'abord, sur les centimes qu'il espère gagner, ce sont des centimes en moins "sur tous les carburants". Un peu plus loin, il réitère son souhait de mettre la lumière sur les pratiques de la SRPP. "Avec un expert et un juriste, nous irons jusqu'à Singapour pour comprendre quelle est la chaîne des intermédiaires". "Des sociétés écrans" augmentent-elles artificiellement le prix de revient du précieux liquide une fois arrivé sur notre sol ? demande-t-il.
Quant au gasoil professionnel, Jean-Bernard Caroupaye recadre son interlocuteur. "Ce que nous avons obtenu c'est un gasoil professionnel sur un fonds exceptionnel. Ce que nous nous voulons, c'est un gasoil professionnel pérenne".
Les coups de téléphone se multiplient. Au bout du fil, vraisemblablement un collaborateur de la préfecture. La commande faite à la FNTR ? Laisser passer des camions-citerne pour alimenter l'aéroport. Jean-Bernard Caroupaye prend sur lui en affichant un "oui" franc, avant que des fissures fassent jour dans ses rangs. "Que bana i arrête bloque les transporteurs qui vient vers la SRPP, après nous va laisse passer le kérosène...". D'autres conditions comme le non renforcement des gendarmes mobiles sont aussi formulées.
20 heures, la pression baisse d'un ton, on y discute cuisine. Les estomacs se creusent. "Le Jumbo i ferme quelle heure ?" Une équipe est réquisitionnée pour aller acheter de la viande à griller. La nuit s'annonce à la belle étoile, ambiance barbecue. Mardi sera long.
Aux alentours de 19 heures, Jean-Bernard Caroupaye a rameuté les forces en présence pour une assemblée improvisée. La journée a été une nouvelle fois épuisante. Mauvaise nouvelle, relayée par Jean-Bernard Caroupaye, la prochaine réunion en haut lieu ne se tiendrait que jeudi. De nombreux élus ne sont pas à la Réunion rapporte l'intéressé. "Etes-vous prêts à tenir jusqu'à jeudi ?" demande le leader de la FNTR. Les cris de soutien brisent le silence d'une zone industrielle vidée de ses ouvriers à cette heure-ci.
Tout au long de son discours, Jean-Bernard Caroupaye évoquera la venue d'une déclaration du préfet qui se ferait dans la soirée. "Je donnerai moi-même ma position après celle du préfet" ajoute-t-il.
Mais devant une assistance d'une trentaine de transporteurs, il revient très vite aux affaires. Il semble avoir fait une croix sur les 25 centimes de baisse. "C'est pas 3, 4, 5 ou 8 centimes que nous va gagner, mais plus", à en croire Jean-Bernard Caroupaye. "Nous la pas fait tout ça pou gagne que 8 centimes". Il n'en démord pas.
Sur la suite à attendre, il en informe également sa base. Devant les insistances d'un transporteur sur le gasoil professionnel, Jean-Bernard Caroupaye dissocie les deux combats qui répondent à un calendrier différent.
Tout d'abord, sur les centimes qu'il espère gagner, ce sont des centimes en moins "sur tous les carburants". Un peu plus loin, il réitère son souhait de mettre la lumière sur les pratiques de la SRPP. "Avec un expert et un juriste, nous irons jusqu'à Singapour pour comprendre quelle est la chaîne des intermédiaires". "Des sociétés écrans" augmentent-elles artificiellement le prix de revient du précieux liquide une fois arrivé sur notre sol ? demande-t-il.
Quant au gasoil professionnel, Jean-Bernard Caroupaye recadre son interlocuteur. "Ce que nous avons obtenu c'est un gasoil professionnel sur un fonds exceptionnel. Ce que nous nous voulons, c'est un gasoil professionnel pérenne".
Les coups de téléphone se multiplient. Au bout du fil, vraisemblablement un collaborateur de la préfecture. La commande faite à la FNTR ? Laisser passer des camions-citerne pour alimenter l'aéroport. Jean-Bernard Caroupaye prend sur lui en affichant un "oui" franc, avant que des fissures fassent jour dans ses rangs. "Que bana i arrête bloque les transporteurs qui vient vers la SRPP, après nous va laisse passer le kérosène...". D'autres conditions comme le non renforcement des gendarmes mobiles sont aussi formulées.
20 heures, la pression baisse d'un ton, on y discute cuisine. Les estomacs se creusent. "Le Jumbo i ferme quelle heure ?" Une équipe est réquisitionnée pour aller acheter de la viande à griller. La nuit s'annonce à la belle étoile, ambiance barbecue. Mardi sera long.

20 heures, l'heure des grandes décisions : faut-il laisser passer ou pas les camions desservant l'aéroport ?