« Touch pas nout Karo Banoir ! » Ils étaient une petite centaine à s’être réunis hier soir devant le parc situé à proximité du village artisanal de l’Éperon, pour montrer leur opposition au plan d’aménagement de la SEDRE, dans le cadre de la RHI Bassin Bleu.
Tous s’opposent au bétonnage du parc, alors que la semaine dernière, un engin de chantier avait commencé les travaux en vue de la construction d’un passage pour personnes à mobilité réduite, avant d’être stoppé.
Sentant la grogne, [le maire, Joseph Sinimalé, avait donné une conférence de presse]urlblank:http://www.zinfos974.com/RHI-bassin-bleu-C-est-le-peuple-qui-commande–assure-Joseph-Sinimale_a111785.html la veille dans laquelle il promettait que rien ne se ferait sans concertation, évoquant une réunion organisée ce mardi soir. Mais les circonstances de cette rencontre ont du mal à passer. « Au départ, la mairie et la SEDRE devaient venir ici, au Karo Banoir. Mais quand ils ont vu l’ampleur du mouvement, ils ont préféré la faire dans les bureaux de la SEDRE, avec une petite délégation de personnes », s’insurge Florence Stalla, membre de l’association du village artisanal de l’Eperon.
« Pas besoin d’un aménageur gros doigt »
« Des réunions ont déjà eu lieu. On nous promet la concertation, mais on n’écoute pas la population. Un diagnostic a été fait, et montre que les riverains s’opposent à ce projet d’aménagement », poursuit Teddy Gangama, le président de l’association. « Ils disent quelque chose, et il se passe autre chose », fustige-t-il.
Pour Guy, riverain depuis 22 ans, « ce ne sont que des paroles, c’est pour calmer les esprits ». Pointant du doigt « les expulsions de familles », il s’indigne : « Dans le cadre de la RHI, la SEDRE semble avoir tous les droits ! ». À ses côtés, Sabine, ancienne habitante du quartier, s’agace elle aussi : « C’est un site patrimonial important. Il faut faire quelque chose de correct. Nous n’avons pas besoin d’un aménageur gros doigt ! »
Pour donner plus d’ampleur à leur mouvement, une pétition a circulé, et la constitution d’un collectif a été évoquée.