
La conseillère régionale, élue de l'opposition, réagit à la proposition énoncée par Didier Robert : "Un homme, un mandat, une fonction". Alors que plusieurs élus ont fait un premier pas en démissionnant de leur mandats cumulés, Karine Nabénésa pointe du doigt la situation au conseil régional. Voici son communiqué :
Le mouvement des gilets jaunes à La Réunion comme dans l’hexagone est parti des augmentations annoncées des taxes sur les carburants. Une décision qui est ici sous la pleine responsabilité du Conseil Régional.
Nous avions demandé à plusieurs reprises à la Région de renoncer à ces augmentations afin d’une part, de ne pas pénaliser davantage le pouvoir d’achat des contribuables réunionnais et d’autre part, de les pénaliser doublement face à l’absence de transport alternatif viable.
Il aura fallu plusieurs jours de mobilisation et un mouvement social sans précédent pour que le Président de Région décide finalement de renoncer à ces augmentations injustes de taxes.
Dans son discours vendredi dernier à la Préfecture, le Président de la Région a également enfin reconnu son échec politique, le manque de résultats après bientôt dix années passées à la tête de la Région. Et nous sommes bien d’accord sur ce point : la gravité de la situation actuelle trouve en très grande partie ses causes dans l’irresponsabilité avec laquelle ont été menées les affaires régionales cette dernière décennie !
Après avoir cumulé pendant des années, l’ex super-cumulard semble vouloir se repentir et faire amende honorable en défendant désormais « un Homme, un mandat, une fonction » et en démissionnant dans la foulée de la présidence de la SPL RMR pour laquelle il s’était de nouveau octroyé un salaire récemment. Dont acte. Là aussi, nous rappelons que le renoncement aux indemnités et salaires des élus dans les différentes SPL régionales est une demande que nous formulons depuis plusieurs années.
Ces décisions arrivent probablement un peu tard pour suffire à renouer la confiance avec la population, méprisée depuis des années. De surcroît, il y a aussi encore à faire pour que la majorité régionale soit en conformité avec les nouvelles orientations de son Président par rapport aux cumuls de mandats d’une part et de fonctions d’autre part.
· À quand la démission du Président de Région à la tête de la SEMATRA, financée par la collectivité régionale et actionnaire ultra-majoritaire d’Air Austral ?
· À quand la mise en conformité des autres élus de la majorité régionale ? Près de 70 % d’entre eux ne répondent pas à ce critère (22 élus sur 32) !
· Quel délai se donne le Président de la Région pour l’application du non cumul ? Que se passe-t-il à l’issue, si des élus demeurent toujours en situation de cumul ?
Nous demandons également au Président de la Région la fin du cumul des indemnités et/ou salaires liés au mandat de conseiller régional. À titre d’exemple, une Conseillère régionale qui perçoit une indemnité d’élue ne devrait pas pouvoir se faire nommer, grâce à son mandat, PDG d’une SPL et se faire rémunérer davantage !
C’est la responsabilité du Président de la Région, de tout mettre en œuvre pour l’application réelle, de sa démarche entreprise vendredi dernier, en réponse à la colère des citoyens.
Karine Nabénésa,
Conseillère régionale
Le mouvement des gilets jaunes à La Réunion comme dans l’hexagone est parti des augmentations annoncées des taxes sur les carburants. Une décision qui est ici sous la pleine responsabilité du Conseil Régional.
Nous avions demandé à plusieurs reprises à la Région de renoncer à ces augmentations afin d’une part, de ne pas pénaliser davantage le pouvoir d’achat des contribuables réunionnais et d’autre part, de les pénaliser doublement face à l’absence de transport alternatif viable.
Il aura fallu plusieurs jours de mobilisation et un mouvement social sans précédent pour que le Président de Région décide finalement de renoncer à ces augmentations injustes de taxes.
Dans son discours vendredi dernier à la Préfecture, le Président de la Région a également enfin reconnu son échec politique, le manque de résultats après bientôt dix années passées à la tête de la Région. Et nous sommes bien d’accord sur ce point : la gravité de la situation actuelle trouve en très grande partie ses causes dans l’irresponsabilité avec laquelle ont été menées les affaires régionales cette dernière décennie !
Après avoir cumulé pendant des années, l’ex super-cumulard semble vouloir se repentir et faire amende honorable en défendant désormais « un Homme, un mandat, une fonction » et en démissionnant dans la foulée de la présidence de la SPL RMR pour laquelle il s’était de nouveau octroyé un salaire récemment. Dont acte. Là aussi, nous rappelons que le renoncement aux indemnités et salaires des élus dans les différentes SPL régionales est une demande que nous formulons depuis plusieurs années.
Ces décisions arrivent probablement un peu tard pour suffire à renouer la confiance avec la population, méprisée depuis des années. De surcroît, il y a aussi encore à faire pour que la majorité régionale soit en conformité avec les nouvelles orientations de son Président par rapport aux cumuls de mandats d’une part et de fonctions d’autre part.
· À quand la démission du Président de Région à la tête de la SEMATRA, financée par la collectivité régionale et actionnaire ultra-majoritaire d’Air Austral ?
· À quand la mise en conformité des autres élus de la majorité régionale ? Près de 70 % d’entre eux ne répondent pas à ce critère (22 élus sur 32) !
· Quel délai se donne le Président de la Région pour l’application du non cumul ? Que se passe-t-il à l’issue, si des élus demeurent toujours en situation de cumul ?
Nous demandons également au Président de la Région la fin du cumul des indemnités et/ou salaires liés au mandat de conseiller régional. À titre d’exemple, une Conseillère régionale qui perçoit une indemnité d’élue ne devrait pas pouvoir se faire nommer, grâce à son mandat, PDG d’une SPL et se faire rémunérer davantage !
C’est la responsabilité du Président de la Région, de tout mettre en œuvre pour l’application réelle, de sa démarche entreprise vendredi dernier, en réponse à la colère des citoyens.
Karine Nabénésa,
Conseillère régionale