
Les stations-service de l’île sont sous pression. Déclarées d’utilité publique pour la population et donc ouvertes en cette période de confinement, leur chiffre d’affaires s’est effondré depuis le 15 mars dernier. Une perte de l’ordre "de 70 à 80%" en moyenne indique Gérard Lebon, président du Syndicat réunionnais des exploitants de stations-service. Le président du SRES tire la sonnette d’alarme: "le bateau est en train de sombrer".
Comme pas de mal d’entreprises qui ont dû revoir leur organisation après les mesures sanitaires dans la lutte contre le coronavirus, la grande majorité des stations-service de l’île ont placé leur personnel au chômage partiel ou en horaire nuit. Comme ce gérant d’une station sur le Boulevard Sud à Sainte-Clotilde: sur un effectif de 25 salariés, seulement 5 travaillent quotidiennement. "C'est très difficile, c'est la première fois que nous nous trouvons dans ce cas de figure. Est-ce que le confinement prendra fin réellement le 15 avril ? Mentalement, c'est très difficile de se projeter", nous confie-t-il. Il craint de devoir aller vers des licenciements économiques en raison "d'absence de chiffre d'affaires": "Le nombre de clients s'est écroulé dans les stations en général: il n'y en a pas assez quotidiennement pour assurer les charges de ceux qui travaillent".
Comme lui, de nombreux gérants ont décidé malgré tout du maintien de leur activité au vu de leur importance stratégique (approvisionnement en gaz et en carburant)"pour dépanner aussi bien la population que les médecins, infirmiers ou ambulanciers en tournée". Il dit également craindre des "cambriolages" s'il était amené à baisser les rideaux, chose qu'il a malheureusement déjà connue par le passé.
La situation actuelle, du"jamais vu"
La situation actuelle est du "jamais vu" pour Gérard Lebon. Pour le patron du syndicat des stations-service, "c’est même pire que lors du mouvement des gilets jaunes ou lors des blocages de la SRPP", des événements qui duraient au pire quelques jours. Mais la donne a changé avec la crise du Covid-19 car personne n’a de visibilité sur une sortie prochaine du confinement. "Même si la crise des gilets jaunes a duré dans le temps, nos employés étaient toujours en poste et pouvaient absorber la demande. Or, avec le coronavirus et les mesures de confinement, l’activité du secteur s’est complètement effondrée: on parle d’une perte moyenne comprise entre 70 à 80% du CA. Un gérant m’a même confié "encore une semaine et c’est mort". Nous sommes comme tout le monde, le bateau est en train de sombrer", se désole Gérard Lebon, qui "déplore" les attaques répétées dont sont victimes les gérants de stations-service. "Il faut arrêter avec l'idée que les gérants sont des nantis. Nous travaillons au quotidien avec nos employés et faisons pour la très grande majorité d'entre nous les mêmes tâches qu'eux que ce soit à la caisse ou lors du stockage des produits. Nous sommes tous exposés", tient-il à le rappeler.
"Malgré tout, tout nous restons en poste, nous avons demandé à nos collaborateurs de maintenir l’activité pour ne pas engendrer plus de psychose", poursuit le patron du SRES, qui a demandé à chaque gérant de faire tourner sa station "comme bon lui semble, selon l'activité".
Aucune pénurie à craindre
Ce dernier assure au passage qu’il n’y a "aucune pénurie" à venir concernant le carburant ou les bouteilles de gaz. "Il n’y a aucune rupture de l’approvisionnement c’est juste que la demande est trop forte par rapport aux rotations habituelles. Nos fournisseurs nous ont juste demandé de reprendre les bouteilles de gaz qui nous appartiennent selon le code couleur", ajoute-t-il. Pas d'inquiétude sur ce point selon Gérard Lebon, qui demande à la population de faire preuve de "bon sens" pour éviter les scènes vues la semaine dernière sur une "pénurie" de gaz provoquée par les consommateurs eux-mêmes...
Comme pas de mal d’entreprises qui ont dû revoir leur organisation après les mesures sanitaires dans la lutte contre le coronavirus, la grande majorité des stations-service de l’île ont placé leur personnel au chômage partiel ou en horaire nuit. Comme ce gérant d’une station sur le Boulevard Sud à Sainte-Clotilde: sur un effectif de 25 salariés, seulement 5 travaillent quotidiennement. "C'est très difficile, c'est la première fois que nous nous trouvons dans ce cas de figure. Est-ce que le confinement prendra fin réellement le 15 avril ? Mentalement, c'est très difficile de se projeter", nous confie-t-il. Il craint de devoir aller vers des licenciements économiques en raison "d'absence de chiffre d'affaires": "Le nombre de clients s'est écroulé dans les stations en général: il n'y en a pas assez quotidiennement pour assurer les charges de ceux qui travaillent".
Comme lui, de nombreux gérants ont décidé malgré tout du maintien de leur activité au vu de leur importance stratégique (approvisionnement en gaz et en carburant)"pour dépanner aussi bien la population que les médecins, infirmiers ou ambulanciers en tournée". Il dit également craindre des "cambriolages" s'il était amené à baisser les rideaux, chose qu'il a malheureusement déjà connue par le passé.
La situation actuelle, du"jamais vu"
La situation actuelle est du "jamais vu" pour Gérard Lebon. Pour le patron du syndicat des stations-service, "c’est même pire que lors du mouvement des gilets jaunes ou lors des blocages de la SRPP", des événements qui duraient au pire quelques jours. Mais la donne a changé avec la crise du Covid-19 car personne n’a de visibilité sur une sortie prochaine du confinement. "Même si la crise des gilets jaunes a duré dans le temps, nos employés étaient toujours en poste et pouvaient absorber la demande. Or, avec le coronavirus et les mesures de confinement, l’activité du secteur s’est complètement effondrée: on parle d’une perte moyenne comprise entre 70 à 80% du CA. Un gérant m’a même confié "encore une semaine et c’est mort". Nous sommes comme tout le monde, le bateau est en train de sombrer", se désole Gérard Lebon, qui "déplore" les attaques répétées dont sont victimes les gérants de stations-service. "Il faut arrêter avec l'idée que les gérants sont des nantis. Nous travaillons au quotidien avec nos employés et faisons pour la très grande majorité d'entre nous les mêmes tâches qu'eux que ce soit à la caisse ou lors du stockage des produits. Nous sommes tous exposés", tient-il à le rappeler.
"Malgré tout, tout nous restons en poste, nous avons demandé à nos collaborateurs de maintenir l’activité pour ne pas engendrer plus de psychose", poursuit le patron du SRES, qui a demandé à chaque gérant de faire tourner sa station "comme bon lui semble, selon l'activité".
Aucune pénurie à craindre
Ce dernier assure au passage qu’il n’y a "aucune pénurie" à venir concernant le carburant ou les bouteilles de gaz. "Il n’y a aucune rupture de l’approvisionnement c’est juste que la demande est trop forte par rapport aux rotations habituelles. Nos fournisseurs nous ont juste demandé de reprendre les bouteilles de gaz qui nous appartiennent selon le code couleur", ajoute-t-il. Pas d'inquiétude sur ce point selon Gérard Lebon, qui demande à la population de faire preuve de "bon sens" pour éviter les scènes vues la semaine dernière sur une "pénurie" de gaz provoquée par les consommateurs eux-mêmes...