Le défi est de taille pour le membre du club MMA 974, puisqu’il s’agit d’un tournoi regroupant une vingtaine de combattants issus des meilleurs clubs de l’hexagone (MMA Factory, Snake Team,…). Julien aura au moins deux combats par jours, de 3 rounds de 3 minutes chacun.
« Je vais me confronter au haut niveau. J’y vais pour me jauger et voir le niveau que je peux avoir, ce que je peux faire. C’est vraiment pour prendre du plaisir, prendre des sensations en cage parce que les évènements à La Réunion et dans l’océan Indien ne vont pas être très nombreux. Surtout, c’est pour savoir le niveau que j’ai, mes lacunes, et revenir plus fort et savoir sur quoi on doit accentuer le travail », explique-t-il.
Julien a pratiqué la boxe durant son enfance. Après une longue coupure, il décide de reprendre la boxe pied/poing il y a 3 ans avec Mathias Gallo, champion de France de Boxe Thaï. Il y a 8 mois, il décide de faire sa transition vers le MMA sous la supervision d’Expedit Valin, coach de boxe thaï et ceinture noire de jiu-jitsu brésilien (BJJ), et de Cédric Certenais, spécialiste du BJJ, du judo et du sambo.
Bien que les compétences de ses trois entraîneurs ne soient plus à démontrer, le manque d’infrastructures dans l’île pour le sport est une donnée qu’il doit prendre en compte. « La difficulté que je vais rencontrer, c’est de rencontrer des gars qui ont des cages tous les jours à l’entraînement », souligne-t-il. L’autre point faible dont il a conscience se porte sur la pratique de la lutte, considérée comme l’art martial le plus important en MMA.
Malgré ces difficultés, Julien Grondin a avec lui le gratin du MMA péi. À son arrivée à Paris, c’est Christophe Daffreville qui va l’héberger et l’entraîner pour les derniers ajustements avant la compétition. Véritable pionnier du sport, le frère du judoka Mathieu a effectué son premier combat pro en MMA en 2007, soit 13 ans avant sa légalisation en France. Il est actuellement l’entraîneur de l’équipe de France amateur de MMA.
Malheureusement, Christophe Daffreville ne pourra pas être dans le coin de Julien lors de l’évènement. Cette charge va être assurée par un autre nom bien connu des arts martiaux réunionnais : Patrick « Abdul Jabar » Capron. Installé en Bretagne, l’ancien champion de l’Indian Ocean Fighting Championship (IOFC) va apporter son expérience pour accompagner Julien dans la compétition.
Un challenge aussi excitant qu’onéreux pour le kiné portois. Bien qu’ayant eu le soutien de quelques sponsors, ce week-end de compétition va lui coûter près de 2.000 euros. Une somme non négligeable qu’il n’a pas hésité à investir, car comme il l’affirme : « Ce qui m’anime, c’est la quête d’adversité ultime. Cet instinct primitif qui doit composer avec la technique, l’intelligence, la force et le souffle pour sortir vainqueur de la cage. »