Jules Bénard récidive. L’auteur publie aux éditions L’Eclipse du temps le tome 3 des Souvenirs d’une enfance créole.
Le récit colle comme à son habitude aux mille et une anecdotes qui jalonnent le parcours d’un jeune instit' qui se plaît aussi bien dans les hauts que dans les bas de l’île, entre Réunion authentique et celle du « progrès », croyait-on à l’époque du moins.
De chapitre en chapitre, le jeune instituteur et journaliste qu’il est alors nous embarque dans nombre d’histoires qui parleront à beaucoup de Réunionnais de cette époque.
Comme beaucoup d’entre eux aux conditions parentales modestes, l’époque permettait, pour peu que l’on soit un brin motivé, d’accéder à des postes plus qu’honorables. Et ce sont ces créoles nés en 40 qui viendront former bientôt la fameuse "classe moyenne" de l’île.
C’est ainsi que, pendant ces années des possibles, notre Jules Bénard s’offre le luxe d’avoir le choix. Au diable le concours d’inspecteur de Police obtenu à l’époque "juste avec le Bac", il préfère s’aventurer "dans la brousse malgache que dans la jungle parisienne", avoue l’auteur.
Diplômé d’un simple CAP d’instituteur primaire - "pas grand chose diront certains", avoue modestement l’auteur réputé qu’il est désormais - il prend le chemin inattendu vers…Mafate.
Si aujourd’hui ce poste d’enseignant dans le cirque est envié car il offre un cadre de vie idyllique tout en restant connecté au reste du monde, à l’époque, le tumulte de la vie dans les bas faisait davantage rêver. C’est donc en tant que "volontaire" qu’il postule pour un poste à Marla, en 1976. Un choix de carrière qui stupéfait d'ailleurs à ce moment-là le responsable des affectations au vice-rectorat qui le reçoit dans son bureau.
Une belle promesse pour ses années à la Sakay
Décision prise et autorisation accordée, point d'hélico à l'époque pour "monter" dans le cirque. Et c’est d’ailleurs dès le sentier vers Mafate - avec 40 kilos sur les épaules - qu’il tire la première anecdote de cette parenthèse dans sa vie. On découvre que son ami Ti-Cadet a bien failli laisser son nom au sentier s’il n’avait pas croisé la route de Madame Titine. Le médecin du coin, à sa façon. Rendez-vous en page 25 pour découvrir la technique qui tue !
Hormis ses foisonnants souvenirs de lycéen à Leconte, les portraits de personnages croisés ici et là, à l’image du respecté "Zéphirin" (Albert Lougnon), Jules Bénard enrichit le tome 3 de chapitres gustatifs. Venez donc imaginer le cari porc-cresson, le bouillon coquilles, les graines-bibi-jacquot, les "zizimes" (vous avez deviné ?) ou, mieux, les barbadines de la Rivir-Saint-Louis, son fief.
En sortie de table, la sonorité des patronymes de certaines boutiques chinoises pourrait vous faire définitivement chavirer dans le temps. Celui aussi des métiers disparus. Qui se souvient des livreurs de lait, des taxis-la-place et des vendeurs bonbons-la-poccina, caros sucre-rouge, à déambuler avec bassine chargée sur la tête…
D’autres souvenirs devraient arriver dans quelque temps. Malgré une anecdote à tout point de vue chavirante sur le lac Lokotay à Mada dans ce tome 3, Jules Bénard promet de revenir sur ses trois années passées à la Sakay. Un autre lieu synonyme d’évasion et d’un tacon d’souvenirs.
Jules Bénard: "Les souvenirs sont comme les racines d'un arbre qui pousse vers la lumière"
Souvenirs d’une enfance créole, tome 2, de Jules Bénard : Le journal intime à remonter le temps
Des séances de dédicaces sont prévues le :
7 octobre à 14H à la librairie Autrement
17 octobre à 15H au Leclerc Portail
Le récit colle comme à son habitude aux mille et une anecdotes qui jalonnent le parcours d’un jeune instit' qui se plaît aussi bien dans les hauts que dans les bas de l’île, entre Réunion authentique et celle du « progrès », croyait-on à l’époque du moins.
De chapitre en chapitre, le jeune instituteur et journaliste qu’il est alors nous embarque dans nombre d’histoires qui parleront à beaucoup de Réunionnais de cette époque.
Comme beaucoup d’entre eux aux conditions parentales modestes, l’époque permettait, pour peu que l’on soit un brin motivé, d’accéder à des postes plus qu’honorables. Et ce sont ces créoles nés en 40 qui viendront former bientôt la fameuse "classe moyenne" de l’île.
C’est ainsi que, pendant ces années des possibles, notre Jules Bénard s’offre le luxe d’avoir le choix. Au diable le concours d’inspecteur de Police obtenu à l’époque "juste avec le Bac", il préfère s’aventurer "dans la brousse malgache que dans la jungle parisienne", avoue l’auteur.
Diplômé d’un simple CAP d’instituteur primaire - "pas grand chose diront certains", avoue modestement l’auteur réputé qu’il est désormais - il prend le chemin inattendu vers…Mafate.
Si aujourd’hui ce poste d’enseignant dans le cirque est envié car il offre un cadre de vie idyllique tout en restant connecté au reste du monde, à l’époque, le tumulte de la vie dans les bas faisait davantage rêver. C’est donc en tant que "volontaire" qu’il postule pour un poste à Marla, en 1976. Un choix de carrière qui stupéfait d'ailleurs à ce moment-là le responsable des affectations au vice-rectorat qui le reçoit dans son bureau.
Une belle promesse pour ses années à la Sakay
Décision prise et autorisation accordée, point d'hélico à l'époque pour "monter" dans le cirque. Et c’est d’ailleurs dès le sentier vers Mafate - avec 40 kilos sur les épaules - qu’il tire la première anecdote de cette parenthèse dans sa vie. On découvre que son ami Ti-Cadet a bien failli laisser son nom au sentier s’il n’avait pas croisé la route de Madame Titine. Le médecin du coin, à sa façon. Rendez-vous en page 25 pour découvrir la technique qui tue !
Hormis ses foisonnants souvenirs de lycéen à Leconte, les portraits de personnages croisés ici et là, à l’image du respecté "Zéphirin" (Albert Lougnon), Jules Bénard enrichit le tome 3 de chapitres gustatifs. Venez donc imaginer le cari porc-cresson, le bouillon coquilles, les graines-bibi-jacquot, les "zizimes" (vous avez deviné ?) ou, mieux, les barbadines de la Rivir-Saint-Louis, son fief.
En sortie de table, la sonorité des patronymes de certaines boutiques chinoises pourrait vous faire définitivement chavirer dans le temps. Celui aussi des métiers disparus. Qui se souvient des livreurs de lait, des taxis-la-place et des vendeurs bonbons-la-poccina, caros sucre-rouge, à déambuler avec bassine chargée sur la tête…
D’autres souvenirs devraient arriver dans quelque temps. Malgré une anecdote à tout point de vue chavirante sur le lac Lokotay à Mada dans ce tome 3, Jules Bénard promet de revenir sur ses trois années passées à la Sakay. Un autre lieu synonyme d’évasion et d’un tacon d’souvenirs.
Jules Bénard: "Les souvenirs sont comme les racines d'un arbre qui pousse vers la lumière"
Souvenirs d’une enfance créole, tome 2, de Jules Bénard : Le journal intime à remonter le temps
Des séances de dédicaces sont prévues le :
7 octobre à 14H à la librairie Autrement
17 octobre à 15H au Leclerc Portail