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Judicieux conseils à Mme Pau-Langevin

Vous avez opté pour la création d’une commission d’historiens qui se pencheront sur le sujet des enfants dits « de la Creuse ». Vous avez bien fait car une petite poignée de ces enfants devenus adultes ressasse sempiternellement le refrain de la « déportation » dont ils auraient été l’objet. Se rendant antipathiques au possible car leur sort n’a […]

Ecrit par Armand Gunet – le vendredi 27 février 2015 à 10H06

Vous avez opté pour la création d’une commission d’historiens qui se pencheront sur le sujet des enfants dits « de la Creuse ».
Vous avez bien fait car une petite poignée de ces enfants devenus adultes ressasse sempiternellement le refrain de la « déportation » dont ils auraient été l’objet.

Se rendant antipathiques au possible car leur sort n’a rien à voir avec celui des juifs français détenus ou décédés à Auschwitz ou Dachau.
Il faut savoir que ces enfants étaient pupilles de l’État.
Soit qu’ils étaient orphelins, soit que leurs parents n’avaient pas été jugés capables de s’occuper de leur éducation.
L’histoire d’une auto rouge se baladant au gré des alizés et s’arrêtant de-ci de-là pour s’emparer d’enfants au nez et à la barbe de leurs père et mère ne tient pas la route.

Moi, c’est ce que l’on me disait pour que je ne reste pas tard le soir dans notre ruelle. Et je rentrais très vite.
En métropole également à cette époque des enfants étaient placés dans des familles d’accueil ou des foyers.
Car ces structures existaient en nombre en métropole mais étaient totalement insuffisantes à La Réunion : Apeca et Foyer Poitevin.

La situation économique d’alors n’était pas brillante pour certaines familles. Des mères célibataires sans emploi se retrouvaient avec plusieurs enfants sur les bras, sans mari ou avec un mari alcoolique ou zamalé.
C’est le directeur de la DDASS de l’époque, M. Barthe, qui a découvert lors d’un séjour dans la Creuse des foyers vides tandis que ces structures faisaient défaut ici.

C’est donc lui et non pas Michel Debré qui a eu l’idée du placement en métropole d’environ
1 600 enfants pendant une vingtaine d’années dans 63 départements.

Donc, le but d’envoyer des enfants réunionnais repeupler la Creuse, surtout des garçons à peine pubères ne tient pas la route non plus.
Et, comme nous le faisait remarquer il y a quelques mois le directeur du Bumidon de cette époque, Gabriel G., que nous avons souhaité rencontrer : on n’envoie pas de jeunes garçons pour repeupler une région mais des jeunes femmes en âge de procréer.

S’il y a eu des erreurs ou même des fautes, souvent inévitables dans toute entreprise humaine, qu’elles soient réparées autant que faire se peut.
Mais, de grâce, stop à la « déportation » et à la mise en cause de Michel Debré qui, comme nous vous le montrons, n’est pour rien dans cette affaire.
Il serait important d’interroger le directeur de la DDASS s’il est toujours de ce monde ainsi que l’assistante sociale, le directeur du Bumidom et notre association pour avoir un point de vue différent.

De surcroît, quelques-uns de ces enfants revenus en vacances au pays ont affirmé à des journalistes être satisfaits de leur parcours, avoir fondé une famille en métropole et n’avoir aucune envie de revenir s’installer à La Réunion.

Armand GUNET

 

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