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Journée mondiale de l’habitat : La situation à la Réunion

En 1985, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a proclamé le premier lundi d'octobre, soit aujourd'hui, "Journée mondiale de l'Habitat", reconnaissant le droit au logement. Le droit au logement fait partie des droits humains fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. A l'occasion de cette journée mondiale de l'habitat, l'Insee publie un état des lieux de la situation à la Réunion. Voici les tendances, appuyées de statistiques, mises en exergue par l'Institut.

Ecrit par . – le mercredi 05 octobre 2011 à 14H59

"La politique du logement à La Réunion doit faire face à plusieurs défis. La population de La Réunion augmente et vieillit, et les ménages qui la composent sont de plus en plus petits. La Réunion dispose en 2008 d’un parc de 305.300 logements dont 51.300 logements dans le parc locatif social. La part des logements inoccupés est faible, particulièrement dans le secteur social. La plupart des logements disposent des éléments de confort de base. Toutefois, des difficultés subsistent. Près d’un logement sur cinq est suroccupé. Les logements sociaux sont concentrés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Dynamique démographique, vieillissement de la population et baisse de la taille des ménages sont des facteurs déterminants des évolutions à venir

D’ici 10 ans, La Réunion comptera près de 80.000 ménages supplémentaires qu’il faudra loger. Le vieillissement de la population et l’évolution des modes de vie transformeront la composition des ménages : davantage de personnes seules et de couples sans enfant, moins de familles avec enfant(s). La part des adultes qui vivent seuls avec leur(s) enfant(s) restera sensiblement la même qu’aujourd’hui.

Dans les années qui viennent, chaque communauté d’agglomération devra accueillir de nouveaux ménages, aux particularismes marqués : plus de jeunes et de personnes seules au Nord, davantage de couples avec enfant(s) à l’Est et à l’Ouest, des personnes âgées au Sud.

Comme annoncé plus haut, la Réunion dispose en 2008 d’un parc de 305.300 logements. Ceci pour 277.700 ménages et une population de 808.000 habitants. Le taux particulièrement bas de logements vacants (7 %) reflète la tension sur le marché du logement. La maison individuelle est le type d’habitat le plus répandu (72 %), mais l’habitat collectif gagne du terrain.

Le nombre d’appartements a triplé depuis 1990. 53 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, 43 % sont locataires et une petite minorité dispose d’un logement gratuit.
La plupart des logements (96 %) à La Réunion disposent aujourd’hui des trois éléments indispensables que sont un point d’eau courante, des toilettes intérieures, et une salle d’eau. Toutefois, 42.000 logements (soit 15 %) sont encore dépourvus d’eau chaude, qui apparaît désormais comme un critère de confort sanitaire.

Toujours au centre des préoccupations, la crise du logement découle de l’inadéquation entre l’offre de logements et la demande des ménages

Au 1er janvier 2008, La Réunion compte 51.300 logements locatifs sociaux. Il y en avait 40.000 en 1999. Le parc locatif social s’est ainsi développé à un rythme moyen de 2,5 % par an depuis 1999 malgré des années pendant lesquelles les livraisons ont été modestes. En 2007, elles n’ont pas atteint le millier de logements. La répartition des logements sociaux sur le territoire ne suit pas celle du peuplement. La microrégion Nord dispose du plus grand nombre de logements sociaux (40  %) alors qu’elle ne totalise que 24 % de la population. À la différence du Sud qui dispose de 24 % du parc locatif social tandis que 36 % des Réunionnais y résident. L’Est dispose également de peu de logements sociaux (12 %) par rapport à sa population (15 %).
Une grande majorité (83 %) de l’offre de logement locatif social se situe en immeuble collectif. Le parc est récent puisque seulement 37 % des logements locatifs sociaux étaient déjà construits avant 1990. Le taux de vacance du parc locatif social à La Réunion est très faible (1 %)

Le surpeuplement concerne 18 % des ménages réunionnais et se répartit de façon hétérogène sur le territoire

En matière d’habitat, la question de l’espace est cruciale. Début 2006, 46.500 ménages vivent dans des logements trop petits pour eux, soit 18 % des ménages réunionnais. Depuis 1999, la situation s’est améliorée, puisqu’à cette époque 23 % des ménages vivaient en situation de surpeuplement. L’habitat collectif abrite plus de ménages en situation de surpeuplement (31 %) que les maisons individuelles (13 %

Accession à la propriété : la maison individuelle reste très prisée

40.000 ménages sont en cours d’accession à la propriété à La Réunion en 2006. Majoritairement des couples avec enfant(s), ils acquièrent pour la plupart des maisons individuelles et privilégient les logements neufs. L’acquisition d’un logement requiert des revenus élevés, en rapport avec le prix du foncier. Au final, un cinquième du budget des ménages accédants est consacré au logement.

Les quartiers prioritaires de la ville : des territoires en prise aux difficultés sociales

Les logements sociaux sont deux fois plus présents dans les quartiers prioritaires que dans toute l’île (36 % contre 18 %). Près de 70 % du parc locatif social à La Réunion sont concentrés dans ces quartiers. Excepté sur Bras-Panon, les Cucs rassemblent au moins la moitié de l’habitat social de leur commune respective. Les plus nombreux de l’île, les 15 000 logements sociaux de Saint-Denis sont même essentiellement dans ces territoires prioritaires.

Souvent sous forme d’immeubles collectifs, ces logements impactent la densité de population des Cucs. Elle est quatre fois plus élevée dans ces territoires, avec 1 200 habitants au km2, que sur l’ensemble de l’île.

Les grandes communes de l’Ouest présentent des caractéristiques très contrastées

En matière d’habitat, la question de l’espace est cruciale. Début 2006, 46 500 ménages vivent dans des logements trop petits pour eux, soit 18 % des ménages réunionnais. Depuis 1999, la situation s’est améliorée, puisque à cette époque 23 % des ménages vivaient en situation de surpeuplement. L’habitat collectif abrite plus de ménages en situation de surpeuplement (31 %) que les maisons individuelles (13 %).

Il existe d’importantes disparités entre communes. Aux communes du Nord qui comptent un grand nombre de ménages en situation de surpeuplement (23 %) s’opposent celles du Sud où la part de ces ménages est plus faible (14 %). L’Est et l’Ouest occupent une position intermédiaire."

 

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